échec

Français

Étymologie

(Siècle à préciser)[1] En ancien français eskec[2], du persan شاه مات, shâh mât  le roi est mort ») qui a donné échec et mat ; voir chah (« roi ») et mat. L’ajout du \k\ final a été influencé par l’ancien français eschac, eschec (« butin »), du francique *skâk[1].

Interjection

échec \e.ʃɛk\ invariable

  1. (Jeu d’échecs) Attaque sur le roi, au jeu d’échecs, de sorte qu’il est obligé de se retirer ou de se couvrir.
    • Échec au roi !

Nom commun

SingulierPluriel
échec échecs
\e.ʃɛk\
Le roi blanc est en situation d’échec, par la tour et par le cavalier, voire par le pion, noirs

échec \e.ʃɛk\ masculin

  1. (Jeu d’échecs) Coup par lequel, au jeu d’échecs, on met le roi en péril.
    • Le roi ne peut pas rocquer étant en échec, ni lorsqu’il a remué, ni lorsqu’il essuierait un échec en passant, ni avec une tour qui aurait remué de sa place.  (Hilaire Le Gai, Almanach des jeux : Académie nouvelle, Paris : Passard, 1853, page 168)
  2. (Figuré) Obstacle, gène ou embarras causés à quelqu’un.
    • Faire échec à quelqu’un.
  3. (Par extension) Revers momentané dans une entreprise.
    • Carcassonne était la place centrale des opérations entreprises contre l’armée aragonaise et un refuge assuré en cas d’échec.  (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
    • Si la réussite d'un pétanquiste chevronné est imputable à sa capacité technique, il en va autrement de l’échec. Celui-ci est attribué à des causes extérieures au joueur, qui pour l'expliquer invoque la « déveine ».  (Hélène Vouhé, « Le métal, ça s'travaille : La pétanque, ou comment la technique transforme un monde régi par la chance », dans Jeux rituels: dédiés à la mémoire d'Éric de Dampierre et en hommage à sa vision de la recherche, Paris : Centre d'études mongoles & sibériennes/ Librairie C. Klincksieck, 2000, p. 358)
    • Ainsi, la volonté de correction des premières années, face aux échecs répétitifs maintes fois constatés d’hommes idémistes, se trouve noyée dans l’inertie. Paris dicte à Cayenne des mesures qui témoignent de sa souveraineté, et reflète aussi la méconnaissance de la réalité.  (Marion F. Godfroy, Bagnards, éd. Tallandier, 2008, page 18)
    • Je semble défier la mort et pourtant je ne peux protéger les corps meurtris. Les soldats vont encore être obligés de faire des sacrifices pour un résultat plus qu'incertain, probablement un échec.  (Jean-Louis Riguet, Aristide, la butte meurtrie (Vauquois 1914-1918), Éditions Dédicaces, 2014)
  4. (Jeu d’échecs) (pluriel) Jeu qui se joue par deux personnes sur un tablier, appelé échiquier, avec huit pièces et huit pions de chaque couleur.
    • On ne perd aux échecs que par sa faute.
    • Une partie d’échecs.
    • Un grand joueur d’échecs.
  5. (Jeu d’échecs) Pièces avec lesquelles on joue à ce jeu, considérées toutes ensemble.
    • Des échecs d’ivoire, de buis, d’ébène.

Synonymes

Antonymes

Dérivés

Proverbes et phrases toutes faites

Traductions

Adjectif

échec \e.ʃɛk\ invariable

  1. (Jeu d’échecs) Menacé de perdre son roi au prochain coup.
    • Tu ne peux pas jouer ici car tu es échec.
    • Être échec et mat, c’est perdre la partie.

Prononciation

  • France : écouter « échec [e.ʃɛk] »
  • France (Muntzenheim) : écouter « échec [Prononciation ?] »

Voir aussi

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (échec), mais l’article a pu être modifié depuis.
  1. « échec », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
  2. « échec », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872-1877 → consulter cet ouvrage
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