péril

Voir aussi : peril

Français

Étymologie

Du latin periculum  expérience, épreuve, essai ») dérivant du verbe périor (« éprouver, expérimenter ») dérivant de l’indo-européen *per-. (Vers 950) peril.

Nom commun

SingulierPluriel
péril périls
\pe.ʁil\

péril \pe.ʁil\ masculin

  1. Danger, risque, état où il y a quelque chose de fâcheux à craindre.
    • À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.  (Corneille, Le Cid, II, 2)
    • Maurin crut que la République était en péril.  (Jean Aicard, Maurin des Maures - Chapitre XVII)
    • […] il se demandait s’il avait bien réellement le droit d’associer à cette vie de périls et d’embûches continuelles une jeune fille de l’âge de sa nièce.  (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
    • Loin du danger, il ne rêve qu’exploits héroïques, entreprises surhumaines et gigantesques ; mais, quand vient le péril, son imagination trop vive lui représente la douleur des blessures, le visage camard de la mort, et le cœur lui manque ; […].  (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, vol. 1, Charpentier, 1871, p. 270)
    • C’était le coffret qu’Ayrton avait sauvé au péril de sa vie.  (Jules Verne, L’Île mystérieuse)
    • Au lieu de demeurer solidement planté dans les préjugés de son grand-père, Bert eut le cerveau ravagé par de successives irruptions d’idées violentes au sujet de la concurrence allemande, du péril jaune, du péril noir, du fardeau de l’homme blanc : […]  (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, p. 118 de l’éd. de 1921)
    • — Ma foi, mon cher Sorel, à vos risques et périls.  (Stendhal, Le Rouge et le Noir - Tome second, Chapitre III)
    • Il se peut qu’à l’heure du péril de guerre, le syndicalisme souffrît d’un léger fléchissement.  (Henri Manceau, Des luttes ardennaises, 1969)
    • Qu’y a-t-il Héloïse ?
      Le prénom familier rompait l’envoûtement, conjurait le péril. Il la rejetait vers l’enfance, niait sa flamboyante puberté […].
       (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Lorsque le pays est menacé d’un péril imminent dans ses institutions, dans son indépendance ou dans son intégrité territoriale, le Président de la République décrète l’état d’exception.  (Constitution algérienne du 28 novembre 1996, Art. 93)

Synonymes

Dérivés

Traductions

Prononciation

  • France  : écouter « péril [pe.ʁil] »
  • France (Muntzenheim) : écouter « péril [Prononciation ?] »
  • Suisse (canton du Valais) : écouter « péril [Prononciation ?] »

Notes

La prononciation ancienne est \pe.ʁij\ (comme périlleux \pe.ʁi.jø\) puis \pe.ʁi\ avec un L muet (comme fusil et outil). Au cours du XIXe siècle, le L final est à nouveau prononcée.

Paronymes

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (péril), mais l’article a pu être modifié depuis.
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