éperon

Français

Étymologie

De l’ancien français esperon, du vieux-francique *sporo.

Nom commun

SingulierPluriel
éperon éperons
\e.pʁɔ̃\
Un éperon d’équitation médiéval. (1)
Éperons sur les fleurs de Linaria pelisseriana. (2)
Construction sur un éperon rocheux. (5)

éperon \e.pʁɔ̃\ masculin

  1. (Équitation) Pièce de métal à deux branches, qui s’adapte au talon du cavalier et dont l’extrémité pointue ou portant une molette sert à piquer les flancs du cheval pour le stimuler.
    • En effet, […], le cheval releva la tête et hennit comme pour annoncer son arrivée, et, cette fois, sans que son maître eût besoin de l’exciter ni de la parole ni de l’éperon, il redoubla d’ardeur, ….  (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
    • Et, enfonçant les éperons dans les flancs de sa monture qui hennit de douleur, il partit à fond de train.  (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
    • Toute proportion gardée, je pourrais comparer ce mouvement à celui du cheval qui vient de prendre, tout-à-coup, un violent coup d’éperon près de la sous-ventrière.  (Dieudonné Costes & Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
  2. (Botanique) Prolongement en forme de tube de la corolle ou du calice (ne concerne parfois qu’un pétale ou sépale particulier).
  3. (Marine) Partie de la proue d’un bâtiment qui se termine en pointe et qui a plus ou moins de saillie en avant.
    • L’éperon supportait la figure qui donnait son nom au vaisseau.
    • L’éperon des galères antiques était armé de fer.
  4. (Maçonnerie)
    1. Sorte de fortification en angle saillant qu’on élève au milieu des courtines, ou devant des portes, pour les défendre.
    2. Ouvrage en pointe qui sert à rompre le cours de l’eau, devant les piles des ponts, ou sur les bords des rivières.
    3. Tout pilier qu’on construit extérieurement d’un mur de terrasse de distance en distance, et qui se lie avec le corps du mur pour tenir la poussée des terres (Contrefort, anciennement contre-fort).
  5. (Géographie) Partie d’un contrefort, d’une chaîne de collines ou de montagnes qui se termine en pointe.

Dérivés

  • éperon barré (éperon rocheux fortifié)
  • éperonner
  • éperonneur
  • éperonnier
  • gagner ses éperons (faire ses premières armes avec distinction. Cela se dit, au propre, des anciens chevaliers ; et on le dit au figuré de quelqu’un qui a bien mérité, qui justifie d’une manière brillante les avantages, les récompenses qu’il obtient)
  • gymnadénie à long éperon (Sorte de plante)
  • n’avoir ni bouche ni éperon (au sens propre, se dit d’un cheval qui ne réagit ni à la bride ni aux coups d’éperons et au sens figuré se dit d’une personne inerte qu’aucun moyen ne saurait animer)
  • porte-éperon

Vocabulaire apparenté par le sens

  • piquer des deux (faire sentir les deux éperons à un cheval afin d’accélérer sa marche)

Proverbes et phrases toutes faites

Traductions

Anagrammes

Voir aussi

  • éperon sur l’encyclopédie Wikipédia

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (éperon), mais l’article a pu être modifié depuis.
  • Joseph-Marie-Rose Morisot, Vocabulaire des arts et métiers en ce qui concerne les constructions, volume V, Firmin Didot, Paris, 1814 → consulter cet ouvrage
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