se piquer

Français

Étymologie

(Date à préciser) Dérivé de pic issu du latin picus (« pic-vert »).

Verbe

se piquer \sə pi.ke\ pronominal 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Se percer légèrement la peau avec quelque chose de pointu.
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
  2. Injecter de la morphine ou de quelque autre substance analogue ; se droguer.
    • Il se pique.
  3. (Familier) (Par ellipse) Se piquer le nez ; s’enivrer légèrement et habituellement.
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
  4. Se gâter, en présentant d’ordinaire des trous ou des taches.
    • Ce bois se pique, ces étoffes se piquent, les vers s’y mettent.
    • Ce papier imprimé se pique, il commence à se gâter, faute d’avoir été étendu et séché.
    • Ces confitures se piquent, elles ont des taches de moisissure.
    • Une gravure, un livre qui se pique, où il se fait de petites taches d’humidité.
  5. Aigrir, tourner au vinaigre.
    • Ce vin, cette boisson se pique, ce vin, cette boisson commence à s’aigrir.
  6. (Figuré) Se sentir offensé, prendre en mauvaise part.
    • C’est un homme qui se pique du moindre mot qu’on lui dit.
    • Il parle en homme piqué.
  7. Se glorifier de quelque chose, en faire vanité, en tirer avantage, en faire profession.
    • Il faut avouer que les jansénistes, qui ne se sont jamais piqués d’être fins, l’ont été dans ces derniers temps bien plus qu’ils ne pensaient, et que les jésuites, qui se piquent de l’être beaucoup, ne l’ont été guère.  (Jean le Rond d’Alembert, La Suppression des jésuites (éd. populaire abrégée), Édouard Cornély, 1888)
    • Comment le savez-vous ? lui demandai-je vexé, car je me pique de parler très purement l’espagnol.  (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
    • Les gens qui se piquaient d’orthodoxie marxiste n’ont voulu ajouter rien d’essen­tiel à ce qu’avait écrit leur maître […].  (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chap. V, La grève générale politique, 1908, p. 246)
    • Être comte de Blancmauger et n'être pas de l’extrême droite, cela n'aurait ni queue ni tête, et les Blancmanger se piquent d'avoir tête et queue, bec et ongles, de père en fils, depuis le déluge... et même avant.  (Quatrelles, « In extremis », dans La Vie parisienne du 7 juin 1873, p. 358)
    • Elle se piquait d'avoir hérité de M. Lemeunier de Fontevrault le respect des beaux ouvrages d'art – quoique, entre nous, elle n'y entendît goutte.  (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, collection Le Livre de Poche, page 67)

Traductions

Prononciation

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (se piquer), mais l’article a pu être modifié depuis.
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