boulin

Voir aussi : Boulin

Français

Étymologie

(1486) ; origine incertaine ; peut-être de boule ou du latin médiéval bolinusboulon »).

Nom commun

SingulierPluriel
boulin boulins
\bu.lɛ̃\
Des boulins dans un colombier.

boulin \bu.lɛ̃\ masculin

  1. (Architecture) (Colombophilie) Trou pratiqué dans un colombier, afin que les pigeons s’y retirent et y fassent leurs petits.
    • Il y a diférentes sortes de colombiers. Les uns ſont à boulins […] Les Maçons apellent boulins, des trous faits dans le mur intérieur d’un colombier, pour y faire nicher les pigeons […] Colombier à pié, eſt celui qui tient à la terre, & qui a des boulins depuis le toit juſques au rez-de-chauſſée. […] Mais dans la Coûtume de Tours, art. 37, le mot de fuie, ſignifie, ſelon Palu, un colombier à pié avec boulins, juſques au rez-de-chauſſée : il dérive le mot à fodiendo. […]  (César-Pierre Richelet, Dictionnaire de la langue françoise, ancienne et moderne, tome premier : A–D, Pierre Bruyset-Ponthus, Libraire, Lyon, 1759)
    • Solitaire endurci, M. des Lourdines aurait, à la rigueur, consenti à voir les gens, mais il ne voulait pas être vu, de sorte qu’on avait fini par le laisser se pelotonner dans son Fougeray, comme un pigeon dans son boulin.  (Alphonse de Châteaubriant, Monsieur des Lourdines, chap. 1, 1910)
    • Une fuie, de pied ou intégrée, est composée de boulins, c’est-à-dire de « nids » dans chacun desquels vit un couple de pigeons. Dans les colombiers de pied, les boulins font partie intégrante de la structure : les murs, épais d’environ un mètre, sont évidés en une multitude de boulins de 40 centimètres de profondeur.  (François Julien-Labruyère, Paysans charentais : histoire des campagnes d’Aunis, Saintonge et bas Angoumois, tome I, Rupella, 1982)
    • […] il y a encore la fuye qui est une petite volière ». Le terme de fuie s’applique donc jusqu’à l’orée du XVIIe siècle à des ensembles de boulins de façades ou à des petites volières fermées par des volets avec peu de pigeons. « Ce tourillon avoit plus tost façon d’une fuye que d’une forteresse » (Carloix, VII, 12).  (Jean-Mary Couderc, ‎Alain Schulé, L’Anjou insolite, CLD, 1999)
  2. (Colombophilie) Pots de terre faits exprès pour servir de retraite à des pigeons, pour attirer des pigeons étrangers.
  3. (Maçonnerie) Trous laissés dans un mur en construction par les pièces de bois de soutien d’un échafaudage.
  4. (Maçonnerie) (Par métonymie) Pièce de bois utilisée pour le montage des échafaudages.
    • Les trous laissés par les boulins sont appelés trous de boulin.
    • La tour conserve de nombreux boulins d’échafaudage, encore engagés dans l’épaisseur des maçonneries. Leurs extrémités sont quelques fois visibles dans le parement externe des murs. Il s’agit de boulins en bois résineux, de section circulaire (diamètre de 10 à 15 cm), habituellement pourvus de leur écorce.  (Maxime Werlé, Maurice Seiller et Willy Tegel, Les tours des Cigognes ou Ribeauvillé (Haut-Rhin) face à la menace bourguignonne (vers 1475), Revue archéologique de l’Est n°62, 2013)


Traductions

Prononciation

  • \bu.lɛ̃\

Voir aussi

  • boulin sur l’encyclopédie Wikipédia

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (boulin), mais l’article a pu être modifié depuis.
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