stupre

Français

Étymologie

(1684) Du latin stuprum (« déshonneur, stupre, infamie »). (1378) « viol ».

Nom commun

SingulierPluriel
stupre stupres
\stypʁ\

stupre \stypʁ\ masculin

  1. (Soutenu) Débauche avilissante, honteuse, érotisme débridé, lubricité.
    • À l’orgie latine succédèrent les ébats des Barbares, dignes héritiers de ces Romains gorgés de falerne et de sang, épuisés de stupre, sombrés dans les velléités.  (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 84)
    • Manquant à la pudeur la plus élémentaire,
      Dois-je, pour les besoins d' la caus' publicitaire,
      Divulguer avec qui, et dans quell' position
      Je plonge dans le stupre et la fornication ?
       (Georges Brassens, Les trompettes de la renommée, 1962)
    • Fallait-il que je pique ce qu’il avait sur lui et que j’avais vu, quasi une demi-patate, trois semaines de stupre avec Karine, heureuse, jouasse, amoureuse de son homme. Ça ne pouvait pas se dédaigner.  (Franz Bartelt, Le Jardin du bossu, Gallimard, 2004)
  2. (Vieilli) Souillure, outrage aux mœurs, viol.
    • Gilles s’installait aux fenêtres du château et […] faisait monter ceux dont la physionomie l’incitait au stupre.  (Joris-Karl Huysmans, Là-bas, 1891)

Vocabulaire apparenté par le sens

Traductions

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (stupre), mais l’article a pu être modifié depuis.
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