mépris

Français

Étymologie

Participe passé substantivé du verbe méprendre.

Nom commun

Invariable
mépris
\me.pʁi\

mépris \me.pʁi\ masculin

  1. Sentiment par lequel on juge une personne ou une chose indigne d’estime, d’égards, d’attention.
    • S’il ne se soumettait plus au jugement des hommes, il souffrait encore de leur haine, sinon de leur mépris.  (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
    • Une longue période d’admiration pour l’art médiéval et de mépris pour les temps voltairiens sembla menacer de ruine l’idéologie nouvelle […]  (Georges Sorel, Réflexions sur la violence Chap. III, Les Préjugés contre la violence, 1908)
    • Il saluait chapeau bas tous ceux qui appartenaient à une classe sociale supérieure à la sienne, il traitait avec mépris ou condescendance ses inférieurs, […].  (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, p. 118 de l’éd. de 1921)
    • Mes 30 ans de carrière à la tête de l’assureur GPM m’ont fait découvrir le mépris que l’on peut avoir pour un assuré, mais je n’ai que faire de leur mépris.  (Docteur Bruno Gaudeau, Mémoires tome 1, 2007)
    • Adieu ! ton mépris a brisé le dernier lien qui semblait encore m’attacher aux hommes ; il a détruit l’espoir que mes angoisses pourraient m’attirer la compassion de mes compatriotes.  (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Alors les retournant et les soupesant : « Charcot, me dit-il, y a-t-il de l’or ou de l’argent là-dedans ? » et devant ma négation, il me les rendit avec mépris.  (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Mais nous ne verrons rien dans une pareille phrase qu’un mélange de mépris, d’insulte, de suffisance bourgeoise.  (Paul Nizan, Les Chiens de garde, 1932)
  2. (Par extension) Sentiment par lequel on s’élève au-dessus de l’amour de la vie, de la crainte de la mort, du danger.
    • […] ; mais, contrairement à toutes les idées reçues, Durtal ne pensait pas que le mépris de l’argent impliquât nécessairement la folie […].  (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • Le mépris de la vie, le mépris de la mort, le mépris du danger - Le mépris des richesses, des grandeurs, des honneurs, des louanges, etc.
  3. (Au pluriel) (Moins courant) Paroles ou actes de mépris.
    • Les mépris que j’ai essuyés de votre part. - Prodiguer à quelqu’un ses mépris. - Un tel homme est au-dessus des mépris de la foule.

Synonymes

Dérivés

Apparentés étymologiques

Vocabulaire apparenté par le sens

Traductions

Forme de verbe

Voir la conjugaison du verbe méprendre
Participe Présent
Passé (masculin singulier)
mépris
Indicatif Présent
Imparfait
Passé simple je mépris
tu mépris
Futur simple

mépris \me.pʁi\

  1. Masculin singulier du participe passé du verbe méprendre.
  2. Première personne du singulier de l’indicatif passé simple du verbe méprendre.
  3. Deuxième personne du singulier de l’indicatif passé simple du verbe méprendre.

Prononciation

  • Suisse (canton du Valais) : écouter « mépris »

Homophones

Paronymes

Anagrammes

Voir aussi

  • mépris sur l’encyclopédie Wikipédia
  • mépris dans le recueil de citations Wikiquote

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (mépris), mais l’article a pu être modifié depuis.
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