francophonie

Voir aussi : Francophonie

Français

Étymologie

(1886) Dérivé de francophone avec le suffixe -ie[1], créé par Onésime Reclus, un géographe français.

Nom commun

Invariable
francophonie
\fʁɑ̃.kɔ.fɔ.ni\
La francophonie (2) dans le monde.

francophonie \fʁɑ̃.kɔ.fɔ.ni\ féminin, au singulier uniquement

  1. Ensemble de ceux qui parlent le français.
    • Car, en effet, beaucoup de communautés se définissent comme francophones, même si la langue de Molière n’y est pas pratiquée comme idiome de communication. Ici, le sens mystique et spirituel désigne la francophonie également comme la solidarité naissant du partage de valeurs communes véhiculées par la langue française.  (Josias Semujanga, Panorama des littératures francophones, dans Introduction aux littératures francophones, p.10, Presses de l’Université de Montréal, 2004)
    • Il ne faut pas trop descendre au-dessous de cet humble trentième ; il serait bon que la francophonie doublât ou triplât pendant que décupleront certaines hétéroglotties : car l’humanité qui vient se souciera peu des beaux idiomes, des littératures superbes, des droits historiques ; elle n’aura d’attention que pour les langues très parlées, et par cela même très utiles.  (Onésime Reclus, France, Algérie et colonies, 1886, page 424.)
  2. (Abusivement) Ensemble de ceux qui parlent le français hors de France.
    • Je pourrais m’arrêter et critiquer le concept même de francophonie, qui prend, selon les commentateurs, tellement de sens différents qu’on en perdrait son français. Pour beaucoup de Français, par exemple, la francophonie représente toutes les communautés francophones en dehors de la France (un chercheur a déjà même utilisé le concept de français francophone dans un colloque, pour parler du français hors de France, c’est dire!).  (Anne-Marie Beaudoin-Bégin, La langue rapaillée, éditions Somme toute, 2015, p. 47)
    • Cette notion de « francophonie » est d'ailleurs bien étrange, c'est un label politique en vue de regrouper des locuteurs du français autour d'un centre parisien dont les habitants refusent de se voir eux-mêmes comme des « francophones ». Dans la tête d'un Français, le « francophone » est un étranger (Sénégalais, Algérien) qui parle la langue de l'Hexagone.  (Jacques Godbout, De l'avantage d'être né, Boréal, 2018, p. 198)
  3. Ensemble des pays ayant le français comme langue officielle ou dominante.
    • — J'ai le temps de passer un autre coup de téléphone ?
      — Y a pas le feu au lac !
      Chère et émouvante expression qui a dépassé depuis lurette les frontières helvètes et a investi la francophonie en attendant d'aller coloniser d'autres continents !
       (Frédéric Dard, San Antonio : Sauce tomate sur canapé, Fleuve Noir, 1994)
  4. Institution en charge de la défense du français et de la promotion des relations entre pays francophones.

Variantes orthographiques

  • Francophonie
    • Ici, le lecteur a pris soin de tirer une longue liste de pays où l’on parle français, pour, semble-t-il, donner de la force à son argumentaire, mais il est facile de trouver ce à quoi il fait référence : la sacro-sainte francophonie. Seigneur! Et s’il arrivait qu’on parle et que la Francophonie (avec une majuscule s’il vous plaît!) ne nous comprenne pas?!  (Anne-Marie Beaudoin-Bégin, La langue rapaillée, éditions Somme toute, 2015, p. 47)
Notes

Le terme avec une minuscule initiale désigne l’ensemble des locuteurs tandis qu’avec une majuscule c’est le plus souvent une organisation politique, mais une certaine confusion règne entre ces deux usages.

Vocabulaire apparenté par le sens

Traductions

Voir aussi

Références

  1. « francophonie », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
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