député

Voir aussi : depute, députe

Français

Étymologie

(Siècle à préciser) Du latin deputatus, participe passé de deputare (« imputer, députer »).

Nom commun

SingulierPluriel
député députés
\de.py.te\

député \de.py.te\ masculin (pour une femme on dit : députée)

  1. Envoyé, délégué
    1. Par une nation, un peuple pour remplir une mission particulière.
      • C’était un événement assez peu important à Rome que quelques députés passassent chez les barbares transgangétiques…  (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d’Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, 1832, tome 8)
      • La cité, fatiguée de la souveraineté de ceux-ci, envoya, en 1444, ses députés au-devant de Charles VII pour se donner à lui.  (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1923)
    2. Par des électeurs pour faire partie d’une assemblée.
      • C’était toute la noblesse du bailliage qui se réunissait pour procéder le lendemain à l’élection d’un député aux états-généraux.  (Julie de Querangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, T.2,4, 1833)
      • Une députation est envoyée à Louis XVI, et Mirabeau, arrêtant les députés sur le point de partie, s'écrie: « […].  (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
      • Pour l’élection du député direct, la municipalité […] obtint du Garde des sceaux l’autorisation de réunir indistinctement dans les paroisses tous les membres du tiers, corporés ou non corporés.  (Jean-Louis Masson, Histoire administrative de la Lorraine ; des provinces aux départements et à la région, Paris, F. Lanore, 1982, p.125)
    3. (France) Selon les régimes, personne élue comme représentant de la Nation pour faire partie la chambre basse ou unique du parlement ; sous la Cinquième République, membre de de l’Assemblée nationale.
      • En janvier 1826, au milieu d’une fête, quand le Havre tout entier désignait Charles Mignon pour son député, trois lettres, venues de New-York, de Paris et de Londres, furent chacune comme un coup de marteau sur le palais de verre de la Prospérité.  (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
      • La Chambre, consultée, s’ajourne au lendemain; les députés, avides de nouvelles, se hâtent de se séparer.  (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
      • On s’en prend au Parlement de ce que les choses ne vont pas comme elles devraient aller. C’est bien à tort. Les députés ne sont que ce qu’on les a fait, et les sénateurs aussi, comme de juste. Si nous les choisissions mieux, ils feraient de meilleur besogne.  (Émile Thirion, La Politique au village, p. 244, Fischbacher, 1896)
      • Cette déclaration provoqua un fort tapage à la Chambre ; tous les députés qui se piquent de philosophie intervinrent dans le débat.  (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.V, La morale des producteurs, 1908, page 315)

Notes

La féminisation des noms de métiers et de fonctions est un sujet débattu dans la francophonie :

L’avis des grammairiens est parfois différent. Grevisse consacre un chapitre à la féminisation dans Maurice Grevisse, Cédrick Fairon, Anne-Catherine Simon, Le Petit Bon usage de la langue française, De Boeck Supérieur, 2018, p. 513.

Synonymes

Dérivés

Traductions

Forme de verbe

député \de.py.te\

Voir la conjugaison du verbe députer
Participe Présent
Passé (masculin singulier)
député
  1. Participe passé masculin singulier de députer.

Prononciation

  • France : écouter « député [de.py.te] »
  • France (Occitanie) : écouter « député [Prononciation ?] »

Voir aussi

  • député sur l’encyclopédie Wikipédia

Références

  • Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (député)
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