décent

Voir aussi : decent

Français

Étymologie

(1450) Du latin decens « convenable, décent, bienséant ; beau ». [1]

Adjectif

Singulier Pluriel
Masculin décent
\de.sɑ̃\

décents
\de.sɑ̃\
Féminin décente
\de.sɑ̃t\
décentes
\de.sɑ̃t\

décent

  1. Qui respecte les convenances.
    • Une attitude, une toilette décente; des manières décentes.
    • L'air décent est nécessaire partout. (Voltaire)
    • Se présenter d'une manière décente, dans une tenue décente à la baraque à frites de la plage.
    • Cette pensionnaire a un maintien fort décent. Une tenue décente est de rigueur dans cette boîte de nuit.
    • Il serait décent d'aller prendre congé de la maîtresse de maison.
    • S'exprimer en termes peu décents. Cette conduite n'est pas décente pour un magistrat.
    • Cette élue n'est pas décente quand elle raille un acrobate sur une chaîne publique.
    • Au café, il estima qu'il n’était guère décent de rester une heure durant, devant une tasse vide.
    • Est-ce décent ? Est-ce bien à propos ? Enfin !... Quel mal y a-t-il à cela ?
    • Nous irons ensemble sur les sept heures chez Madame de Volanges. Il sera décent que je ne diffère pas l'invitation que j'ai à lui faire de la part de Madame de Rosemonde ; de plus, je serai bien aise de voir la petite Volanges. (Laclos)
    • Les habitants protestèrent contre leur venue, prétendant qu'il n'était pas décent que des infidèles assistassent à une solennité présidée par des prêtres chrétiens.  (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • C’est drôle qu’il se fût plutôt entiché de la gamine… Céline Thiébault pourtant était plus en rapport d’âge avec lui. Ce n’eût été ni moins décent, ni moins excusable.  (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 92)
  2. Qui est conforme à la décence; qui ne choque pas la pudeur des regardants.
    • Les douces vertus et les grâces décentes (Chénier)
    • Un habit, un chemisier, un costume décent.
    • Sa jupe fendue n'était guère décente. S'exprimer en termes peu décents.
    • Sur la plage exposée aux curieux, n'oublie pas ta décente robe de bure.
    • Nana s'était mise à boutonner le peignoir du haut en bas, pour qu'il fût décent.  (Zola, Nana,1880)
    • L’adoption de ce châle a rendu leur costume plus décent en voilant, dans son ampleur, le nu et les formes un peu trop fortement dessinées.  (Flora Tristan, Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
  3. Convenable, régulier, normal ; acceptable, suffisant.
    • Exiger un salaire décent. Un niveau de vie décent.
    • Les conditions de travail n'étaient pas décentes dans cet atelier.
    • Une compensation décente.
    • Ils disent que Cranaus, roi des Athéniens, fut inventeur de cet usage de tremper le vin d’eau ; utilement ou non, j’en ai vu débattre. J’estime plus décent et plus sain que les enfants n’en usent qu’après seize ou dix-huit ans. La forme de vivre plus usitée et commune est la plus belle : toute particularité m’y semble à éviter, et haïrais autant un Allemand qui mît de l’eau au vin qu’un Français qui le boirait pur. L’usage public donne loi à telles choses.  (Montaigne, Essais, III 13 - De l'expérience, 1595)

Synonymes

Antonymes

Dérivés

Apparentés étymologiques

Traductions

Prononciation

  • France  : écouter « décent [de.sɑ̃] »

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (décent), mais l’article a pu être modifié depuis.
  • « décent », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
  1. Félix Gaffiot, Dictionnaire latin français, Hachette, 1934 → consulter cet ouvrage
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