craqûre

(Date à préciser) Dérivé de craquer avec le suffixe -ure, ‹ û › étant utilisé pour éviter la prononciation \kʁa.kʁə\. Les rectifications orthographiques de 1990 recommandent la graphie craqure.

craqûre \kʁa.kyʁ\ féminin (orthographe traditionnelle)

1. Fente d’une chose craquée.
   • Attendu qu’il résulte des rapports d’experts que le mât de misaine ayant une apparence de craqûre au-dessus de la hune, il a été démâté, reconnu échauffé à l’endroit même de la craqûre, et, par suite, remplacé par un neuf […] — (Jérôme Guerrand, Recueil de jurisprudence commerciale et maritime du Havre, tome VI, Imprimerie de H. Brindeau et comp^e, Havre, 1860)
   • On peut croire Lavaux, qui est l’ami du prince, de la duchesse aussi du reste, mais qui dans la très prochaine craqûre du ménage s’est mis du côté qu’il suppose le plus solide : —Allez-y donc carrément, mon cher comte… Il y a là de l’argent, beaucoup d’argent… des relations… la femme pas trop décatie… — (Alphonse Daudet, L’Immortel, Alphonse Lemerre, éditeur, Paris, 1888)
   • À laquelle de ces valeurs se réfère le sujet parlant quand il crée un mot rasure (Huysmans) ou craqûre (Daudet) ? Sans doute à aucune ; craqûre est suggéré par cassure (peut-être par le groupe cassure, brisure, déchirure) […] — (Jules Marouzeau, Quelques aspects de la formation du latin littéraire, numéro 53, Collection Linguistique, Champion, 1949)
   • Il demandait des peines de mort et des dizaines d’années de prison au travers de sa longue carrière. C’était un remarquable accusateur mais il y eut une craqûre dans sa vie pour combler des dépenses somptuaires. — (Manuel Pontresina, Des Croisés belges pénalistes, Éditions Publibook, Paris, 2008)

• craqure (orthographe rectifiée de 1990)

• craque
• craquelure
• craquer

• \kʁa.kyʁ\

• craquer