coup de Jarnac

Français

Étymologie

De coup et Jarnac, par allusion au duel, qui eut lieu le 10 juillet 1547, où Guy Chabot de Saint-Gelais, baron de Jarnac tua François de Vivonne, seigneur de La Châtaigneraie en lui portant un coup imprévu : il fendit d’un revers de son épée le jarret de son adversaire. Ce coup fut trouvé très habile et fournit une expression proverbiale, qui a pris un sens odieux ; mais c’est un tort de l’usage, car le coup de Jarnac n’eut rien que de loyal, et le duel se passa dans toutes les règles de l’honneur[1].

Locution nominale

SingulierPluriel
coup de Jarnac coups de Jarnac
\ku d(ə) ʒaʁ.nak\

coup de Jarnac \ku d(ə) ʒaʁ.nak\ masculin

  1. Coup porté en traître, de façon tout à fait inattendue.
    • Jeudi 11 décembre 1941. Le coup de Jarnac des Japonais contre les Anglo-Américains est semblable à leur coup de Jarnac contre les Russes à Port Arthur en 1904.  (Paul Reynaud, Carnets de captivité : 1941-1945, Fayard, 1997)
    • Ce coup de Jarnac s’inscrit dans une logique de pourrissement qui dure depuis de semaines.  (Jérôme Canard, « L’artillerie de Marine se déchaîne contre Philippot », Le Canard Enchaîné, 12 juillet 2017, page 3)
  2. (Au jeu de Jarnac) Fait de prendre à l’adversaire un mot qu’il n’a pas su trouver.

Synonymes

Voir aussi

Références

  1. Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872-1877 → consulter cet ouvrage
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