condescendance

Français

Étymologie

(Date à préciser) De condescendant → voir descendance.

Nom commun

SingulierPluriel
condescendance condescendances
\kɔ̃.de.sɑ̃.dɑ̃s\
ou \kɔ̃.dɛ.sɑ̃.dɑ̃s\

condescendance \kɔ̃.de.sɑ̃.dɑ̃s\ ou \kɔ̃.dɛ.sɑ̃.dɑ̃s\ féminin

  1. Complaisance qui fait qu’on se rend aux sentiments, aux volontés de quelqu’un. Mais depuis le XIXe siècle, le sens a glissé vers la 2e définition[1].
    • Mme de Rênal s’était trouvée assez de sens pour oublier bientôt, comme absurde, tout ce qu’elle avait appris au couvent ; […] Avec l’apparence de la condescendance la plus parfaite, et d’une abnégation de volonté, que les maris de Verrières citaient en exemple à leurs femmes, et qui faisait l’orgueil de M. de Rênal, la conduite habituelle de son âme était en effet le résultat de l’humeur la plus altière. Telle princesse, citée à cause de son orgueil, prête infiniment plus d’attention à ce que ses gentilshommes font autour d’elle, que cette femme si douce, si modeste en apparence, n’en donnait à tout ce que disait ou faisait son mari. Jusqu’à l’arrivée de Julien, elle n’avait réellement eu d’attention que pour ses enfants.  (Stendhal, Le Rouge et le Noir, 1830)
    • […], je vais vous remettre les deux lignes ; vous les porterez au grand homme en l’assurant d’une entière condescendance à ses désirs ; mais à une condition.  (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844 ; p. 337 de l’éd. Houssiaux de 1855)
    • Delouche nous offre à chacun la goutte, mais il n’y a qu’un verre et nous buvons tous dans le même. On me sert le premier avec un peu de condescendance, comme si je n’étais pas habitué à ces mœurs de chasseurs et de paysans…  (Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes, 1913)
  2. Bienveillance mêlée d’un léger mépris ; comportement distant, presque hautain, arrogant, ou qui pourrait être ressenti comme tel.
    • Oh ! l’ignorance ! murmura le savant, et il ajouta tout haut avec ce ton de condescendance doctorale particulier aux disciples d’Esculape : mon ami, je cueille des simples que je collectionne, afin de les classer dans mon herbier ; […].  (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858)
    • Il saluait chapeau bas tous ceux qui appartenaient à une classe sociale supérieure à la sienne, il traitait avec mépris ou condescendance ses inférieurs, […].  (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910)
    • En Afrique, un Blanc qui adresse la parole à un Noir n’a plus la condescendance raciste des colonisateurs d’antan ; désormais c’est bien plus violent. Désormais, il a le regard apitoyé du prêtre qui administre l’extrême-onction à un condamné à mort.  (Frédéric Beigbeder, 99 francs, Gallimard, 2000, collection Folio, page 141.)

Traductions

Traductions à trier

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (condescendance), mais l’article a pu être modifié depuis.
  1. 9e édition du Dictionnaire de l’Académie française
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