cacheton

Diminutif de cachet avec le suffixe -on.

cacheton \kaʃ.tɔ̃\ masculin

1. (Familier) Cachet médiocre ; rémunération, fort modique, des acteurs.
   • L’artiste recevait trente francs de cacheton par soirée. Bernard fit cela par nécessité puis se prit au jeu. — (Jacqueline Strahm, Montmartre : beaux jours… et belles de nuits, Éditions Cheminements, 2001, p. 137)
   • — Je ne vais pas laisser un travail régulier pour faire la saltimbanque et courir le cacheton, comme disent les artistes. — (Georges Chaulet, Les Secrets de Fantômette, Hachette Jeunesse, 2011, p. 241)
   • Si, après ça, tes cachetons sont pas augmentés de cent balles par soirée, je veux bien qu’on me la coupe. — (Jo Barnais [Georges Auguste Charles Guibourg, dit Georgius], Mort aux ténors, ch. XI, Série noire, Gallimard, 1956, p. 98)
2. (Familier) Médicament sous forme de cachet ou de pilule.
   • Le docteur était aux petits soins, et aux gros médocs. Tous les jours, son sbire en blouse blanche me piquousait et me faisait avaler des cachetons pour faire bonne mesure. Camisole chimique, que ça s'appelle. La camisole de force emprisonne le corps, la chimique enchaîne l’esprit. — (Lordius, La Libération explosive de l’âme : une aventure de Max Peine, ÉLP éditeur, 2012, p. 7)
   • Il est resté bête un instant avant de retrouver l’usage de la parole.
     — Oh, tu sais, il est bourré de cachetons. Il dort toute la journée. Il ne se rend compte de rien. — (Éric Sanvoisin, 1,2,3 Foulard, chap. 41, Gründ romans, 2014)
   • Mais ça c’est du Cialis©, on en prescrit aux mecs qui ont du mal à bander. Moi perso’, je n’ai pas de souci de ce côté. Mais si je prends deux cachetons, une double dose, je peux rester en érection plus de trois heures, voire quatre sans aucun problème. — (Stanislas Petrosky, Je m’appelle requiem et je t’…, vol. 1, chap. 27, Éditions Lajouanie)