branler

Français

Étymologie

(Date à préciser) De l’ancien français brandeler  agiter, secouer »), issu (toujours en ancien français) de brant (« fer de l’épée, grosse épée »), lui-même issu du germanique brand (« tison »), → voir brandir et brandon.

Verbe

branler \bʁɑ̃.le\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se branler)

  1. Mettre en branle ; mettre en mouvement ; agiter.
    • La mère Malard, branlant son bonnet noir, en a avalé les « Ave Maria » qu’elle bavotte à mi-voix, au long des heures, pour la conversion des pécheurs.  (Jean Rogissart, Mervale, Éditions Denoël, Paris, 1937, page 20)
  2. (Québec) Bouger, se dandiner.
    • Ces enfants n’osent branler devant leur père, ils sont dans une crainte, dans une contrainte continuelle devant lui.
  3. (Par extension) (Vulgaire) Travailler. — Note : En général utilisé à la négation.
    • Si tu crois que tu vas gagner en endurance à rien branler chez toi, à boire des binches et fumer des pétards devant la console avec tes potes, va falloir y réfléchir à 2 fois !  (Geogeo2, dans le forum « Gagner en endurance en restant chez soi », le 25 août 2009, sur le site Skipass (www.skipass.com))
  4. (Vulgaire) Masturber, caresser le sexe d’une personne (en général un homme) pour lui procurer du plaisir.
    • Elle l’a branlé longuement et puis il a joui.
    • les mots d’homme qu’on n’aimait pas jouir, branler.  (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 18.)
  5. (Intransitif) Être en branle, en équilibre instable.
    • Tu croyais fouler le sol ferme, une piste — une pissate — te fier à son gazon honnête, il branle au même instant, la vase qu’il dissimule fait irruption à la surface, gargouille, emplit ta chaussure de sa rouille putride.  (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Ce plancher branle.
    • La tête lui branle.
    • Les dents lui branlent.
  6. (Pronominal) (Vulgaire) Se masturber, faire des mouvements de va-et-vient avec sa main sur son pénis ou son clitoris.
    • Pardon, fit-elle drôlement. Ne sais-tu pas que toutes les pucelles se branlent ?  (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre IV)
    • Mais je vais trop vite : « paille » pour paja, très bien. Traduction littérale. Mauvaise traduction, cependant. Car para, hacerse una paja, « se faire une paille », veut dire se branler. C’est coton, en tout cas, de rendre la richesse du langage populaire de Manglano, qui disait : « Después de la sopa de pasa, una siesta : la dicha, macho. A tocarse la picha, ¡ la gran paja ! »  (Jorge Semprún, Le Mort qu’il faut, 2001, p. 158-159)
    • Il s'agite en rythme, le branleur qui se branle, faisant s'agiter ma queue dans son anus, sans que j'ai besoin de m'épuiser à la tâche.  (Jean-Marc Brières, Profession « Régulateur », Éditions Textes Gais, 2015, chap. 6)
  7. (Pronominal) (Argot) Prendre du plaisir à travailler ou réfléchir sur un sujet supposé sans réel intérêt.
    • Il s’est branlé sur l’étude de la culture des navets au Paraguay.
  8. (Pronominal) (Vulgaire) Ne pas s’intéresser à quelque chose.
    • Je m’en branle de tes problèmes.

Synonymes

Dérivés

Proverbes et phrases toutes faites

  • tout ce qui branle ne tombe pas

Traductions

Prononciation

Voir aussi

  • branler sur l’encyclopédie Wikipédia

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (branler), mais l’article a pu être modifié depuis.
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