bouillir

Français

Étymologie

Du latin bullire (« bouillonner, bouillir ») qui, en Italie et en Gaule, a supplanté fervēre, « bouillir », conservé en Ibérie et Roumanie : espagnol hervir, portugais ferver, roumain a fierbe.

Verbe

bouillir \bu.jiʁ\ intransitif 3e groupe (voir la conjugaison)

  1. Être dans l’état d’ébullition. — Note : Se dit proprement des liquides, lorsque la chaleur ou la fermentation y produit un mouvement et qu’il se forme des bulles à la surface.
    • Il est de fait que le mercure sur lequel on fait bouillir de l'eau, communique à ce liquide la vertu la plus vermifuge ; […].  (Jean Antoine Chaptal, Élémens de chimie, vol.2, p.373, Deterville à Paris, 2e éd., an III)
    • Cette opération, qui se fait dans un appareil analogue à l’appareil distillatoire, est fondée sur la différence de volatilité de l’alcool et des huiles odorantes qui ne bouillent, en général, qu’à des températures bien supérieures à 100°.  (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, p. 147)
    • […] on sait, en effet, que l’eau saturée de sel bout seulement vers 108 degrés.  (Marcel Hégelbacher, La Parfumerie et la savonnerie, 1924, p. 53)
  2. (Cuisine) Faire cuire dans l’eau ou dans un autre liquide porté à ébullition.
    • Une porte latérale s'ouvrit, et nous entrâmes dans une pièce voûtée où, sur un long potager, bouillaient dix ragoûts.  (Amans-Alexis Monteil, Histoire des Français des divers états aux cinq derniers siècles, page 11, 1841)
    • Des racines coupées et des feuilles de betteraves, bouillant dans une marmite sur le feu, mêlaient leur parfum âcre à l’odeur de renfermé qui semblait stagner dans les encoignures.  (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • (Par analogie)Comme le supplicieur d'Orléans qui faisait bouillir les faux-monnayeurs et repoussait de la pique ceux qui venaient surnager, Ambroise Paré faisait échauder vivants deux petits chiens dans l'huile de lys, […].  (L'Union médicale du Canada, 1910, vol.39, p.529)
  3. Porter à ébullition le récipient où l’on fait cuire quelque chose.
    • Faire bouillir le pot. Le pot bout.
  4. (Œnologie) Fermenter, en parlant du raisin dans la cuve après la vendange. → voir bouillage et bouillaison
    • Il faut arroser la vendange dès que l'on entend le raisin bouillir.
  5. (Figuré) Etre excité, ne plus pouvoir se contenir.
    • Il bouillait sur son siège et, bien que peu habitué à prendre la parole en public, il se lança :
      — Avec les
      Passeurs de Loire, une association de Tigy, nous avons fait, mon épouse, mon petit-fils Pierre et moi, une promenade en bateau sur le fleuve.  (Boris Delafontaine, La Loire interdite, Éditions Publibook, 2016, p. 208)
    • Bouillir de colère, d’impatience, d'indignation.

bouillir transitif

  1. Porter à ébullition.
    • Bouillir le lait pour le conserver.

Dérivés

Proverbes et phrases toutes faites

Traductions

Prononciation

  • France  : écouter « bouillir [bu.jiʁ] »
  • (Région à préciser) : écouter « bouillir [Prononciation ?] »

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (bouillir), mais l’article a pu être modifié depuis.
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