bizarreté

(XVI^e siècle) Dérivé de bizarre avec le suffixe -ité, par contamination de étrangeté.

bizarreté \bi.zaʁ.te\ féminin

1. Caractère de ce qui bizarre ; bizarrerie.
   • Quelle bizarreté de ce soldat, & quelle obligation mon oncle luy en devoit avoir, &, s’estant entretuez, en l’autre monde ce qu’il luy en put dire & remercier, si les ames là-haut ont quelque ressentiment & reconnoissance ! — (Brantôme [Pierre de Bourdeille] (v. 1540-1615), Œuvres, volume 10, 1779)
   • Les BCBG, eux, ne bricolent pas leurs vêtements ; le bon goût ne fait guère ménage avec les exagérations et les bizarretés du baroque. — (Daniel Friedmann, Une histoire du blue jean, 1987)
   • De conduire au pinal, non au pinot, euh, au pinacle de la Communauté Urbaine de Bordeaux un président de gauche, alors que, ô bizarreté sublime, elle s’était donnée jusqu’à ce jour couleur orange, un président minoritaire de droite. — (Olivier Alexandre, Bernard Stiegler, Utopia : à la recherche d’un cinéma alternatif, 2007)

Bien qu’il date depuis plus de quatre siècles et qu’il soit d’usage courant, ce mot est absent des dictionnaires traditionnels. En revanche, il est défini dans le Grand Dictionnaire du moyen français de Larousse.

• abriterez → voir abriter
• arbretiez → voir arbreter
• rabêtirez → voir rabêtir
• rebâtirez → voir rebâtir
• zébrerait, zèbrerait → voir zébrer