voltairien

Français

Étymologie

(1749) De Voltaire avec le suffixe -ien.

Adjectif

Singulier Pluriel
Masculin voltairien
\vɔl.tɛ.ʁjɛ̃\
voltairiens
\vɔl.tɛ.ʁjɛ̃\
Féminin voltairienne
\vɔl.tɛ.ʁjɛn\
voltairiennes
\vɔl.tɛ.ʁjɛn\

voltairien \vɔl.tɛ.ʁjɛ̃\

  1. Relatif aux idées et à la philosophie de Voltaire.
    • Une longue période d’admiration pour l’art médiéval et de mépris pour les temps voltairiens sembla menacer de ruine l’idéologie nouvelle […]  (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chap. III, Les Préjugés contre la violence, 1908)
  2. Qui partage les idées de Voltaire ; qui est sceptique, hédoniste et peu porté à la dévotion.
    • Car il est voltairien. Il ne va pas à la messe, sauf les jours de grande fête pour complaire à ma grand’mère, et encore ne manque-t-il de faire valoir le prix de la concession.  (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
    • Il resta trois mois couché sur le dos, dans son lit, blasphéma dans la souffrance, […] se confessa, bien qu’il fût voltairien, reçut l’extrême-onction. Finalement, il ne mourut point.  (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle, éd. 1990)
    • Quant aux spiritualistes de la fin du XIXe siècle, ils fustigent volontiers la bourgeoisie voltairienne qu'ils qualifient de matérialiste, d’hypocrite et qu'ils jugent faussement respectable.  (Gilbert Guislain & ‎Charles Tafanelli, Voltaire, Studyrama, 2005, p. 77)

Traductions

Nom commun

SingulierPluriel
voltairien voltairiens
\vɔl.tɛ.ʁjɛ̃\

voltairien \vɔl.tɛ.ʁjɛ̃\ masculin (pour une femme on dit : voltairienne)

  1. Personne qui partage les idées de Voltaire et approuve son combat contre l’obscurantisme et la bigoterie.
    • Un type qui vivra —comme a vécu la création de M. Prudhomme— comme vivront quelques autres créations de notre temps, tellement étudiées et prises sur le vrai, qu’il n’y a pas possibilité qu’on les oublie ; c’est le pharmacien de campagne, le voltairien, le sceptique, l’incrédule, l’homme qui est en querelle perpétuelle avec le curé. Mais dans ces querelles avec le curé, qui est-ce qui est continuellement battu, bafoué, ridiculisé ? C’est Homais, c’est lui à qui on a donné le rôle le plus comique parce qu’il est le plus vrai, celui qui peint le mieux notre époque sceptique, un enragé, ce qu’on appelle le prêtrophobe.  (Jules Sénard, Plaidoirie devant le Tribunal correctionnel de Paris, (Annexe à Madame Bovary, de G. Flaubert, 1857)
    • Je ne sais si vous avez à *** d'aussi bons catholiques que nous en avons à Paris. Le fait est que les salons ne sont plus tenables. Non-seulement les anciens dévots sont devenus aigres comme verjus, mais tous les ex-voltairiens de l'opposition politique se sont faits papistes. Ce qui me console, c'est que quelques-uns d'entre eux se croient obligés d'aller à la messe, ce qui doit les ennuyer passablement.  (Prosper Mérimée, Lettres à une inconnue, Paris : chez Lévy frères, 2e éd., 1876, vol. 2, p. 155,)
    • Au moins, les voltairiens d’hier accompagnaient-ils le mouvement d’une révolution, fusse pour en juguler les ardeurs sociales et démocratiques.  (Edwy Plenel, Pour les musulmans, La Découverte, Paris, 2014, p. 89)

Traductions

Apparentés étymologiques

Prononciation

Anagrammes

Références

  • « voltairien », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (voltairien), mais l’article a pu être modifié depuis.
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