tristesse

Français

Étymologie

Du bas latin *trīstĭcĭa (Gaule et Ibérie), en latin classique trīstĭtĭa.

Nom commun

SingulierPluriel
tristesse tristesses
\tʁis.tɛs\
Sculpture d'une personne ressentant de la tristesse. (1)

tristesse \tʁis.tɛs\ féminin

  1. Affliction, état de dépression morale causé par quelque événement fâcheux.
    • Il est tombé dans une grande tristesse.
    • […] : légère, étourdie, folle même, elle riait de tout, ne s’intéressait à rien; confondait la tristesse avec l’humeur, et ne voyait dans une personne affligée qu’une personne ennuyeuse.  (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
    • La physionomie de la Renaude prit une expression de gravité et de tristesse profonde.  (Octave Mirbeau, La Bonne, dans Lettres de ma chaumière, 1885)
    • C'est l’absence de sublime qui fait peur à Renan ; comme tous les vieillards en leurs jours de tristesse, il pense à son enfance […].  (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap. VII, La morale des producteurs, 1908, p. 331)
    • Et cette tristesse semblait emporter avec elle la chose à laquelle il tenait plus que tout au monde, son énergie vitale.  (Thomas Gunzig, Manuel de survie à l'usage des incapables, Gallimard, 2013, p. 123)
  2. Mélancolie de tempérament.
    • Karl s’arrêta de nouveau un instant pour examiner cette étrange tristesse, plus étrange encore chez l’hôte lui-même, qui semblait avoir donné aux autres toute la joie et n’avoir gardé que les soucis, […].  (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
    • Yasmina avait bien remarqué la tristesse et l’inquiétude croissante de son Mabrouk, […].  (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
    • C’est un homme qui est né avec un fond de tristesse.
    • La tristesse est naturellement répandue sur son visage.
  3. Ambiance où se marque de l’affliction, de la mélancolie.
    • Le dîner, la soirée a été d’une grande tristesse à la suite de cette nouvelle.
  4. Aspect d’une chose qui nous met dans un état d’affliction ou de mélancolie.
    • Cet avis mortuaire, avec son laconisme, me parut d’une indicible tristesse et m’imposa la vision d’un de ces mornes corbillards qui, parfois, traversent Paris à vive allure sans personne derrière eux.  (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
    • Ce paysage est d’une tristesse pénétrante.

Apparentés étymologiques

Synonymes

Antonymes

Hyperonymes

Traductions

Prononciation

  • France  : écouter « tristesse [tʁis.tɛs] »
  • Suisse (canton du Valais) : écouter « tristesse [Prononciation ?] »

Voir aussi

Références

  • Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (tristesse)
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