salonneur

Dérivé de salonner avec le suffixe -eur.

Sens 1 : attesté en 1798.

salonneur \sa.lɔ.nœʁ\ masculin (pour une femme on dit : salonneuse)

1. (Arts) Amateur d’art fréquentant les salons d’exposition.
   • C’est un tableau prêsque fait au premier coup, mais d’un coloris admirable. Cela est indépendant de M. G. Dow, que j’espére qui irat vous faire sa visite, le plutôt que je le pourray. le salonneur .T. en a une singulière envie sans avoir l’air de s’en souciér, c’est je vous âssure un singuliér âmateur et fameux spéculateur ; quel curieu ? — (Lettre de Robert Daudet à Jean-Jacques de Boissieu, vers avril 1798, in Correspondances d’artistes des XVIII^e et XIX^e siècles, Éditions Jacques Laget, 1986, p. 122)
2. (Péjoratif) M’as-tu-vu fréquentant les salons.
   • Ailleurs on voit tel salonneur reprendre, pour faire sa cour, quelques phrases d’un récent dialogue, tandis que la femme à laquelle il s’adresse fume et rêve, les yeux perdus, les pieds en place, comme si quelque caméraman la guettait. — (Janus, nº 1-4, 1964, p. 132)
   • Eh ben, Naulleau, par exemple, n’est pas, n’a jamais été, ne sera jamais journaliste. C’est un éditeur, un salonneur parisien déguisé en phacochère mal rasé. Pas un journaliste. — (Hannibal, “Vive le journalisme et la désimmigration !”, RIVAROL, nº 3127, 17/4/2014, p. 12)
3. (Commerce) Commerçant exposant lors d’un salon.
4. (Internet) Internaute fréquentant les salons de discussion thématique d’Internet.