prosateur

Français

Étymologie

(1666)[1] Ménage[2] explique : « J’ai fait prosateur, à l’imitation de l’italien prosatore, pour dire « un homme qui écrit en prose ». Le mot met du temps à s’imposer en français : les puristes lui refusent son sens moderne car en latin, le sens de prosator est assez exactement celui de poète en grec ancien : « créateur ». Richelet, en 1680, proteste : on ne dit « pas Monsieur d’Ablancourt étoit un excélent prosateur », mais « étoit un homme qui écrivoit bien en prose ».
Le mot n’est admis dans le Dictionnaire de l’Académie qu’en 1762.

Nom commun

SingulierPluriel
prosateur prosateurs
\pʁo.za.tœʁ\
ou \pʁɔ.za.tœʁ\

prosateur \pʁo.za.tœʁ\ ou \pʁɔ.za.tœʁ\ masculin (pour une femme on dit : prosatrice)

  1. Auteur qui écrit en prose.
    • De tous les poètes de ce temps, trois seulement : Hugo, Théophile Gautier, de Vigny ont pu réunir la double gloire de poète et de prosateur que réunirent aussi Racine et Voltaire, Molière et Rabelais, une des plus rares distinctions de la littérature française et qui doit signaler un poète entre tous.  (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Sans doute, en tant qu’écrivain, elle n’est pas inégalable et parfois la mendicité de son style secouru afflige, mais enfin, étant donné qu’elle vit au XVIIe siècle, elle n’est pas au moins une bredouilleuse de pâles oraisons, ainsi que la plupart des prosateurs pieux de ce temps.  (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)

Antonymes

Traductions

Références

  • Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (prosateur)
  1. « prosateur », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
  2. « prosateur », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872-1877 → consulter cet ouvrage
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