penn-ty

Français

Étymologie

Du breton, et signifie maison du bout.

Nom commun

Invariable
penn-ty
\Prononciation ?\

penn-ty masculin

  1. (Régionalisme) (Désuet) Fermier breton qui payait son fermage en corvées.
    • Le penn-ty est un journalier à qui un propriétaire loue, ou bien à qui un fermier sous-loue une petite maison et quelques terres. À celui qui, ainsi, lui a fourni le moyen de subsister, le penn-ty doit une partie de son labeur. Paria du pays breton, le penn-ty a cependant une situation supérieure encore à celle du journalier agricole […]. Je m'en suis aperçu, beaucoup de ceux qui, en Bretagne réfléchissent à l'avenir de leur pays déplorent la disparition rapide du penn-ty. Ce système, issu de l'antique tradition bretonne, était un élément de stabilité, de rapprochement des classes, […].  (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
  2. (Par extension) Cette petite ferme elle-même.
    • Mon père, qui ne connaissait d’autre état que celui de cultiva­teur, ne trouvait rien à faire en ville, et nous étions cinq enfants à la maison, dont l'aîné n’avait pas dix ans. Il trouva enfin à louer un penn-ty au Guelenec, en Ergué-Gabéric, et pouvait alors aller en journée chez les fermiers où il gagnait de huit à douze sous par jour.  (Jean-Marie Déguignet, Mémoires d’un paysan bas-breton, La Revue de Paris T.6, 1904 - T.1 et T.2, 1905)
  3. (Par extension) La petite bâtisse qui en forme le corps de ferme.
    • — On va s'rendre gentiment dans ton penn-ty.
      — Chez moi ? Vous avez déjà taché mon tapis d'orient. Jean-Marc a plus d'éducation et les enfants seront moins effrayés.
       (Thierry Le Gall, Gaspard de nulle part, 2008)

Variantes orthographiques

Traductions

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