nénuphar

Voir aussi : nenuphar

Français

Étymologie

(XIIIe siècle) Du persan نیلوفر, nīlūfar ou de l’arabe نینوفر, nīnūfar ; plus avant, du sanskrit नीलोत्पल, nīlotpala  lotus bleu »), composé de नील, nīla  bleu-noir ») et उत्पल, utpala  lotus »).
Les anciens dictionnaires donnaient les deux orthographes (nénufar et nénuphar). L’Académie française, qui admettait seulement la première forme, avait abandonné dans son édition de 1935[1] nénufar[2][3] pour adopter exclusivement nénuphar. Le Rapport de 1990 sur les rectifications orthographiques est revenu[4] à la graphie initiale de nénufar et préconise le retour à cette orthographe, du fait de l’origine arabo-persane du mot, et laissant au graphème ph la fonction de transcrire la lettre φ, phi du grec ancien.

Nom commun

SingulierPluriel
nénuphar nénuphars
\ne.ny.faʁ\
Fleur de nénuphar jaune.

nénuphar \ne.ny.faʁ\ masculin (orthographe traditionnelle)

  1. (Botanique) Nymphéacée qui a de larges feuilles rondes et de grandes fleurs en forme de roses simples.
    • Tandis que le courant du milieu entraîne vers la mer les cadavres des pins et des chênes, on voit sur les deux courants latéraux remonter le long des rivages, des îles flottantes de pistia et de nénuphar, dont les roses jaunes s’élèvent comme de petits pavillons.  (François-René de Chateaubriand, Atala, ou Les Amours de deux sauvages dans le désert)
    • On coupa des baguettes et l’on chercha des perches légères, mais aucune ne se trouva être assez grande pour atteindre la grenouille, qui bâillait toujours, la gueule ouverte, sur sa feuille de nénuphar.  (Louis Pergaud, Un sauvetage, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Ils étaient parvenus sur le bord d’une immense pièce d’eau. Vers leur droite elle fuyait à perte de vue, de place en place ornée de nénuphars et de nymphéas, parmi lesquels s’élevaient des oiseaux gris et lumineux dans les premières lueurs du jour.  (André Dhôtel, Le Pays où l’on n’arrive jamais, 1955)
    • La Thève bruissait à notre gauche, laissant à ses coudes des remous d’eau stagnante où s’épanouissaient les nénuphars jaunes et blancs […].  (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Sylvie, 1854)
  2. (Pharmacologie) (Par métonymie) Rhizome du nénuphar.
    • Un cataplasme de nénuphar et de concombre.  (Honoré de Balzac, Annette et le Criminel, tome 2, page 205, 1824)
  3. (Pharmacologie) (Par métonymie) Fleur du nénuphar.

Traductions

→ voir nénufar

Voir aussi

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (nénuphar), mais l’article a pu être modifié depuis.
  1. Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 ()
  2. Dictionnaire de l’Académie française, première édition, 1694 → consulter cet ouvrage
  3. Dictionnaire de l’Académie française, sixième édition, 1832-1835 → consulter cet ouvrage
  4. Dictionnaire de l’Académie française, neuvième édition, 1992– → consulter cet ouvrage
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