navetteur

Français

Étymologie

Dérivé de navette avec le suffixe -eur ; le terme navetteur désigne une personne qui fait la navette, c’est-à-dire qui accomplit des va-et-vient comme la navette sur le métier à tisser. D’ailleurs, on peut remarquer que, par extension, le mot navette désigne également un véhicule qui effectue des trajets courts et réguliers entre deux lieux. (ex : navette urbaine).
Néologisme du début du XXe siècle, originaire de Belgique ; plusieurs dictionnaires le notent encore comme belgicisme, bien qu’il soit maintenant aussi utilisé dans d’autres pays de la francophonie.
Ces alternatives sont : pendulaire, répandu en Suisse ; et navettier proposé par Étienne Julliard.[1]

Nom commun

SingulierPluriel
navetteur navetteurs
\na.vɛ.tœʁ\

navetteur \na.vɛ.tœʁ\ masculin (pour une femme on dit : navetteuse)

  1. (Économie) Personne qui fait régulièrement la navette au moyen d’un transport public ou d’un véhicule privé, de son habitation à son lieu de travail au sens strict, ou à son lieu d’étude et d’autres activités au sens large.
    • Le navetteur est sur le quai de la gare avec son abonnement à la main.
    • Que font les navetteurs belges dans les files ? (http://www.vroom.be/fr/actualite-auto/9710,traffic-jam-activities-.html)
    • Paris-Lyon : le TGV a changé la vie des «navetteurs».  (titre d’extrait du JT de 13h, TF1.fr, 22 septembre 2011)
    • Dans cette étude, un navetteur est un actif en emploi ou un étudiant qui se déplace d’un point à un autre pour aller travailler ou étudier.  (INSEE, « Les émissions de CO2 liées aux déplacements domicile-travail et domicile-études en Languedoc-Roussillon », Repères Synthèse, n° 02, avril 2011)
    • Les liaisons TGV, qui relient de plus en plus de grandes villes en quelques heures, ont fait naître ce que l’on appelle les navetteurs, ces personnes qui sont loin de leur domicile plusieurs jours par semaine, poursuit la sociologue.  (« Êtes-vous un “navetteur” ? », LeParisien.fr, 2 février 2010)
    • Les navetteurs influencent la dynamique linguistique par la réalisation d’activités publiques à l’extérieur de leur municipalité de résidence.  (Paul Béland et autres, Les navetteurs et la dynamique des langues sur l’île de Montréal, Conseil de la langue française, septembre 2001)
    • À Bruxelles, […] on se plaint de la moindre régularité des « navetteurs », […] de leur tendance à demander des horaires spéciaux et à en profiter pour se mettre à l’aise.  (C. Mertens, La répartition de la population sur le territoire belge, 1946)
    • Vu l’époque où la statistique fut dressée (31 décembre), on constate qu’il ya peu de chômage en Belgique parmi la multitude des navetteurs et des semainiers.  (Hugues Romans, Les migrations ouvrières à travers la Belgique, 1919)
  2. (Vieilli) Définition manquante ou à compléter. (Ajouter)
    • La broderie compte 130 métiers occupant 130 brodeurs et 300 aides (bobineurs, navetteurs, etc…).  (Le Musée Social, volume 21, 1914)

Apparentés étymologiques

Synonymes

Vocabulaire apparenté par le sens

Traductions

Voir aussi

Références

  • « navetteur », FranceTerme, Délégation générale à la langue française et aux langues de France.
  1. Georges Chabot, « Migrations alternantes ou mouvements pendulaires dans les pays nordiques », dans Annales de Géographie, 1973, vol. 82, n° 451, pp. 351-356. copie en ligne sur Persee.fr
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