macaroni

Français

Étymologie

(1650) Doublet lexical de macaron, emprunté à l’italien maccheroni[1] ; voyez maceria en latin au sujet du lien sémantique entre macérer et macaroni.

Nom commun

SingulierPluriel
macaroni macaronis
\ma.ka.ʁɔ.ni\
Des macaronis crus.

macaroni \ma.ka.ʁɔ.ni\ masculin

  1. Pâte alimentaire (ou simplement pâte) faite de farine très fine, qui est en forme de petits cylindres creux, et qu’on assaisonne de différentes manières, surtout avec du fromage.
    • Le gofio est pour le paysan canarien ce qu'est le macaroni pour les lazzaroni, le riz pour les Indiens, la banane pour les Nègres, la pomme de terre pour l'Irlandais.  (Marie-Armand-Pascal D' Avezac, Iles de l'Afrique, dans la collection L'Univers : Histoire et description de tous les peuples, Paris : chez Firmin Didot frères, 1848, page 144)
    • Quand parut un saladier plein de macaroni, le docteur murmura : — « Bigre ! voilà une bonne chose. » Et Mme Caravan, cette fois, servit tout le monde.
      M. Chenet rappela l’amour de Rossini pour ce mets italien ; puis tout à coup : — « Tiens ! mais ça rime ; on pourrait commencer une pièce de vers. »
      Le maestro Rossini
      Aimait le macaroni  (Guy de Maupassant , En famille, dans La maison Tellier, 1891, collection Le Livre de Poche, page 141.)
  2. (Pharmacologie) Préparation fortement purgative employée anciennement par les religieux de l’hôpital de la Charité contre la colique métallique ; on la nommait aussi mochlique[2].
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
  3. (Par analogie)(Désuet) Discours interminable, par analogie avec le fromage fondu sur les macaronis, qui s'étire en long filaments.
    • Moi, je le répète, j'absorbais ce macaroni oratoire et bien pensant sans trop rechigner.  (Alexandre Arnoux, Les crimes innocents, Éditions Albin Michel, Paris 1952, page 138)).
  4. (Péjoratif) Italien.
    • Les étrangers le tenaient un peu à distance, déconcertés par son rire facile, par ses saillies, blessés surtout par la fâcheuse habitude qu’il avait de dire, en parlant d’eux : « L’engliche… », « Le macaroni… », « Le choucroutard… » Il n’y voyait rien de désobligeant : lui-même ne se traitait-il pas de « parigot » ?  (Roger Martin du Gard, Les Thibault, septième partie, L’Été 1914, Éditions de la Nouvelle revue française, 1936, p. 40)
    • Cependant, les gamins s’attroupaient pour voir le macaroni assaisonner sa femme.  (Raymond Queneau, Les Enfants du limon‎, Gallimard, Paris, 1938)

Traductions

Voir aussi

  • macaroni sur l’encyclopédie Wikipédia

Références

  • Dictionnaire de l’Académie française, quatrième édition, 1762 → consulter cet ouvrage
  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (macaroni), mais l’article a pu être modifié depuis.
  • Inspiré du Nouveau Larousse Illustré en 7 volumes Paris 1904.
  1. « macaroni », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
  2. « macaroni », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872-1877 → consulter cet ouvrage
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