intériorisation

(1914) Mot dérivé de intérioriser avec le suffixe -ation.

intériorisation \ɛ̃.te.ʁjɔ.ʁi.za.sjɔ̃\ féminin

1. (Didactique) Action d’intérioriser.
   • Le mouvement de l’esprit […] s’oriente vers ce que j’appellerai l’élimination du causal pur, c’est-à-dire l’assimilation, l’intériorisation de ce qui en lui reste nature. — (G. Marcel, Journal, 1914, p. 120)
   • L’injustifiabilité n’est pas seulement la reconnaissance subjective de la contingence absolue de notre être, mais encore celle de l’intériorisation et de la reprise à notre compte de cette contingence. — (Jean-Paul Sartre, Être et Néant, 1943, p. 542)
   • La nuit à Varennes-en-Argonne (Meuse) serait noire, sans étoile, le noir de Pierre Soulages, violent, autoritaire, couleur et non-couleur, propice à l’intériorisation. — (Mon Tour en France par Guillaume Prébois : bruits de vie autour de Verdun, LeMonde.fr, 29 juillet 2010)
2. Repli de l’individu sur lui-même, pouvant atteindre parfois un caractère pathologique, autisme, introjection.
   • En toute rigueur, les processus de fuite du réel n’ont rien à voir avec les processus d’intériorisation. À tel point que souvent ils sont une fuite devant la réalité intérieure tout aussi bien que devant la réalité extérieure. — (Emmanuel Mounier, Traité du caractère, 1946, p. 569)

• extériorisation

• France (Lyon) : écouter « intériorisation [Prononciation ?] »
• France (Lyon) : écouter « intériorisation [Prononciation ?] »

• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (intériorisation), mais l’article a pu être modifié depuis.