guet-apens

Du moyen français guet apensé, dérivé d’aguet apensé, issu du verbe appenser (« former un projet »).

guet-apens \ɡɛ.ta.pɑ̃\ masculin

1. Piège tendu pour y faire tomber quelqu’un que l’on veut tenir à sa merci.
   • […] je veux vous donner un bon conseil : cet homme qui vous sert de guide est un fieffé coquin, […] il vous fera tomber dans quelque guet-apens, il ne manque pas par ici de mauvais drôles avec lesquels il peut s’entendre pour vous perdre, ou tout au moins pour vous dévaliser. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
   • Remonte, remonte, cria la jeune femme ; je vois reluire des épées, je vois briller la mèche d’une arquebuse. C’est un guet-apens. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, vol. I, ch. IX)
2. (Par extension) Tout dessein prémédité de nuire.
   • On prit le temps de son absence pour faire juger son procès : c’est un guet-apens, un vrai guet-apens.

• guet-appens (orthographe ancienne, celle de l’Encyclopédie)
• guet-à-pent (orthographe ancienne)
• guet-à-pens (orthographe ancienne)

• traquenard
• embuscade

• France : [ɡɛ.ta.pɑ̃]
• Québec : [ɡɛ.ta.pã]
• Suisse (canton du Valais) : écouter « guet-apens [Prononciation ?] »

• guet-apens sur l’encyclopédie Wikipédia
• Explication de Bernard Cerquiglini en images

• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (guet-apens), mais l’article a pu être modifié depuis.