fût

Voir aussi : fut

Français

Étymologie

(Nom) (Date à préciser) Du latin fustis  bâton, pieu »).
(Forme de verbe) Du latin, lui-même issu du proto-indo-européen *bʰuH- (« devenir »), apparenté à l’anglais be et au russe быть, byt’. Cette forme dénote une supplétion car son étymologie est distincte de celle de être.

Nom commun

SingulierPluriel
fût fûts
\fy\
Le fût d'une colonne (4).
Des fûts de bière sur des palettes. (6)

fût \fy\ masculin (orthographe traditionnelle)

  1. Bois sur lequel est monté le canon d’un fusil, d’une arquebuse, d’un pistolet, etc.
  2. (Par analogie) Partie en bois d'un objet.
    • Le fût d’un rabot, d’une scie, d’une charrue.
    • Le fût d’une raquette, d’un archet de violon.
  3. (Biogéographie) (Foresterie) Partie du tronc d’un arbre comprise entre le sol et les premiers rameaux.
    • On traverse fréquemment des régions incendiées où les fûts carbonisés portent encore, comme de grosses houppes de tabac, leur ancien feuillage.  (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
  4. (Architecture) Tige de la colonne, partie qui est entre la base et le chapiteau.
    • Le fût de la colonne.
    • Fût cannelé.
  5. (Par analogie) Colonne d’un candélabre ou d'un bougeoir.
    • Paire de flambeaux portant une coquille sur le binet, un ornement rocaille sur le fût, et des canaux tournants sur la cloche.  (Exposition rétrospective de l'art français au Trocadéro (catalogue), Paris : Impr. L. Danel, 1889, page 217)
  6. (Typographie) Trait vertical principal d’un caractère, aussi appelé hampe, haste ou montant.
    • Le fût du T, du L
  7. Tonneau où l’on met le vin ou un autre liquide.
  8. (Billard) Partie de la queue faisant office de manche.

Variantes orthographiques

  • fut (orthographe rectifiée de 1990)

Apparentés étymologiques

Vocabulaire apparenté par le sens

Traductions

Traductions à trier

Forme de verbe

Voir la conjugaison du verbe être
Subjonctif Présent
Imparfait
qu’il fût

fût \fy\

  1. Troisième personne du singulier de l’imparfait du subjonctif de être.
    • Il n'y avait dans la maison qu'un jeune garçon de douze ou treize ans, neveu de Kermelle, que celui-ci avait recueilli, et auquel le vicaire, digne homme s'il en fût, apprenait ce qu'il savait : le latin.  (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 29.)
    • Il aurait eu beaucoup d’esprit s’il se fût permis d’en avoir.  (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 159.)
    • Les dernières semaines, quand elle se mit à grossir rapidement, elle se réjouit qu’André fût loin d’elle, craignant qu’il ne la trouvât enlaidie : l’ovale de son visage s’était empâté un peu, donnant une maturité plus chaude à sa beauté.  (Marcel Martinet, La Maison à l’abri, 1918)
    • Et, lorsqu’elle commence à manger, fût-ce le ragoût qu’elle vient de cuire elle-même, elle flaire son assiette et goûte son morceau du bout des dents, comme si elle avait peur d’être empoisonnée. ( Roger Martin du Gard, Vieille France, Gallimard, 1933 ; éd. Le Livre de Poche, p. 34)
    • La Grande Sophie faisait profession d’être malade. Avait-elle fini par douter qu’elle le fût ? Il lui était si avantageux de le paraître qu’elle ne changeait rien à ses habitudes.  (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 133.)

Prononciation

  • France  : écouter « fût [fy] »
  • France (Brétigny-sur-Orge) : écouter « fût [Prononciation ?] »
  • (Région à préciser) : écouter « fût [Prononciation ?] »

Anagrammes

Voir aussi

  • fût sur l’encyclopédie Wikipédia

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (fût), mais l’article a pu être modifié depuis.
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