flanquer

Français

Étymologie

(verbe 1) De flanc et de la désinence verbale -er.
(verbe 2) Utilisé à la place de flaquer.

Verbe 1

flanquer \flɑ̃.ke\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Architecture) Construire, élever la partie d’une fortification qui en voit une autre et qui lui sert de défense.
    • On a flanqué cette muraille de deux tours.
  2. (Par extension) Être en cette situation, en parlant des ouvrages ainsi disposés et de la partie d’une fortification ainsi disposée.
  3. (Architecture) Garnir sur le flanc, les flancs.
    • Des pilastres flanquent les encoignures de cette façade. - Cette façade est flanquée d’avant-corps. Un château flanqué de tourelles.
  4. (Familier) Placer en flanc, à côté de quelque chose, en parlant d’objets.
    • La rue de la République, à Nouméa, partait d'une jetée de bois sur la mer et gagnait, après le palais blanc du gouverneur, une autre rue, que des maisons, […], flanquaient à droite.  (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
    • La pièce du milieu était flanquée d’assiettes de petits fours.
  5. (Militaire) Se placer sur le flanc d’un régiment, d’une division, d’un corps d’armée pour le protéger.
    • Un bataillon de chasseurs flanquait la colonne.
  6. (Figuré) (Familier) Le participe passé se dit en parlant d’une personne accompagnée souvent d’une autre.
    • Flanqué de ses deux acolytes.
  7. (Héraldique) Pals, arbres et autres figures qui en ont d’autres à leur côté.
    • Fasce d’or flanquée de deux pointes d’argent.

Traductions

Verbe 2

flanquer \flɑ̃.ke\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Lancer, jeter, appliquer brusquement.
    • […] douaniers, rats de cave, voire rats volants, […], s’introduisaient chez les braves paysans pour allumer leur cigare et vous leur flanquaient un beau procès-verbal si on ne leur présentait pas une « souffrante » sortant des boîtes de la régie.  (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Je n'avais vu personne dans cette foule susceptible de s'approcher assez près pour lui flanquer une bombe dans les fesses, ce qui, d'ailleurs, aurait fait sauter l'agresseur comme la victime.  (Jo Barnais [Georges Auguste Charles Guibourg, dit Georgius], Mort aux ténors, ch. XI, Série noire, Gallimard, 1956, p. 94)
    • J’ai flanqué la porte.
    • Je l’ai flanqué à la porte.
    • Je lui ai flanqué un coup de poing, un soufflet, une gifle.
    • Se flanquer par terre, se flanquer contre la muraille, etc.

Dérivés

Traductions

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (flanquer), mais l’article a pu être modifié depuis.
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