farrage

Ancien français

Étymologie

→ voir farrago
Dérivé de farage (« herbage »), du latin farrago (« avoine, blé, orge, etc. mêlés, que l’on fauche en vert pour les bestiaux »).  (Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers)

Nom commun

farrage \Prononciation ?\ masculin

  1. Mélange de grain des anciens, en hiver : froment, seigle, orge, ivraie, vesce, avoine, etc.
    • En décembre, des feuilles sèches, des pailles avec demi boisseau d’orge trempé, ou demi boisseau de lupins trempés, ou un boisseau de gland, ou comme j’ay dessus dict, du farrage  (Columelle)
    • Olivier de Serres connaissait très bien toutes ses propriétés avant nos cultivateurs, car il résume dans les lignes suivantes tout ce que l’on sait sur la culture et les avantages de l’Escourgeon : « Avec le seul orge chevalin ou d’hiver, faict-on aussi de bon farrage ».  (Bailly, Maison rustique du XIXe siècle)
    • Le farrage est une composition de plusieurs sortes de grains francs et sauvages, qu’on tire des criblures des bleds.  (Émile Littré, citant Olivier de Serres, Dictionnaire de la langue française, Tome 1)
  2. Dragée à chevaux, fourrage des bestiaux.
    • […] ce mélange se trouve en motte avant l’arrivée de l’hiver pour résister aux froidures, pendant lesquelles le bétail y paît à plaisir, même les brebis portières, pleines et allaitantes avec leurs agneaux, pour lesquelles principalement ce farrage est inventé.  (Olivier de Serres, Théâtre d’Agriculture)
  3. (Droit) Droit sur ce grain.
  4. (Figuré) Chose sans valeur.
    • Farrage, chose vile et abjecte de peu de valeur, chose de néant. Ce pourrait être le fourrage ou dragée que l’on méfie pour les bêtes, d’autres le prennent pour fardage, bagage, fardeau.  (César Oudin, Le trésor des deux langues espagnole et françoise)

Dérivés


Voir aussi

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