dorer la pilule

Au départ, c'est un terme de pharmacie : « dorer une pilule », c'est la recouvrir d’une mince couche d’or pour qu’on puisse la prendre sans sentir le goût, l'amertume du médicament.

dorer la pilule \do.ʁe la pi.lyl\ (se conjugue → voir la conjugaison de dorer)

1. (Figuré) Flatter une personne pour la pousser à faire ou à accepter quelque chose qui excite sa répugnance → voir berner, duper et tromper.
   • On lui a si bien doré la pilule qu’il s’est résolu à faire ce qu’on voulait.
2. Consoler d’une disgrâce, d’un refus, en l’accompagnant de promesses et de paroles bienveillantes voire mielleuses.
   • On lui a doré la pilule pour lui adoucir ce refus.
   • Il sait dorer la pilule.
   • C’est bien là le langage qu’on attend du psychanalyste ; qu’il ne dore pas la pilule, qu’il casse le morceau d’autor : toi, petite boursouflure merdique, commence pas à te faire des illusions, entre O et O’ qu’elle se passera, ta chienne de vie. Parole d’Autre. — (François George, L'Effet 'Yau de Poêle de Lacan et des lacaniens, Hachette, 1979, page 66)
3. Bronzer, se dorer au soleil.
   • Alors qu'elle est censée apprendre l'anglais, Isabelle se dore la pilule à Jersey.

• enjoliver

• casser le morceau d’autor

• France (Lyon) : écouter « dorer la pilule [Prononciation ?] »