crésyl

(Siècle à préciser) Inspiré de crésol.

crésyl \kʁe.zil\ (Marque commerciale) masculin

1. Désinfectant bactéricide et virucide à forte odeur, à base de crésols.
   • Le nettoyage bat son plein. On arrose les chambres au crésyl ; on décroche les rideaux. On range dans une immense caisse les portraits des chanoines de la salle à manger. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 131)
   • Le plancher est lavé énergiquement avec une solution de sublimé ou avec de l’eau savonneuse au crésyl. — (Bulletin mensuel de l’Office international d’hygiène publique, Paris, 1930, volume 22, page 701)
   • Il sortait de ce ramassis d’infortunés une odeur hideuse et fade, à relents de crésyl, de sueur, d’excréments, de pourriture déjà commençante. — (Pierre Benoit, Monsieur de la Ferté, Albin Michel, 1934, Cercle du Bibliophile, page 285)
   • Il maniait son balai avec une régularité d’automate. Toujours les mêmes gestes. Il trempait son balai-brosse dans un seau rouge rempli de crésyl, le tapotait trois fois sur le bord du seau, puis il épandait le produit en quatre ou cinq coups longs, devant lui, et il recommençait. — (Pierre Pelot, Les Mangeurs d’argile, 1981, pages 35-36)
   • Je me rappelle la pénombre aigre des chambres désinfectées au crésyl, les gisants de cire au milieu du linge blanc et le geste du prêtre qui ouvre les draps fétides et d’un pouce huilé trace ses croix en marmottant des orémus. — (Jean-François Coatmeur, Des croix sur la mer, Albin Michel, 1991, réédition 2005, page 138)

Ne pas confondre avec crésyle.

• crésyl violet ou violet de crésyl
• crésyler

• créosote

• crésol

• France (Lyon) : écouter « crésyl »

• crésyle

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