coûtance

Du moyen français coustance[1].

• (vers 1469) Aimoit ses parents, et tout ce qui estoit de son sang eslevoit; et portoit à merveilles coustances et sommes.— (Georges Chastellain, Œuvres de Georges Chastellain: Œuvres diverses, Joseph Marie Bruno Constantin Baron Kervyn de Lettenhove (éd.), F. Heussner, 1865, p. 223)
• (fin XVe-début XVIe siècle) Il y avoit mansions de diverses façons et pourpensées coustances, composées par mirable et solide artifice comme pour y demourer à perpétuité les unes eslevées par plaisance à manière de dongeons, ayans... — (Jean Molinet, Chroniques. Tome I, J.A. Buchon (éd.), Verdière, 1876, p. 66).

Il semble que malgré l'emploi répandu de coustance en moyen français jusqu'au début du XVIème siècle, coûtance ou coutance n'aient survécu que dans certains dialectes tels le berrichon, le bourguignon et le bourbonnais. Toutefois, l'emploi que l'on note de l'une ou l'autre de ces deux formes à des fins de couleur locale dans certaines oeuvres d'auteurs français ont justifié son maintien dans des lexiques français critiques [2].

coûtance \ku.tɑ̃s\ féminin

1. (Régionalisme) (Archaïsme) (Désuet) Coût, dépense.
   • Peut-être qu'il croit que je touche mon gage, et qu'il le trouve de trop grande coûtance. — (George Sand, François le Champi, Levy, 1869, p. 112)
   • Quand ils se voient malades, ils disent aux leurs : « Ah! bien, je vais vous en faire, de la coûtance! — (Jules Renard, Journal (1887-[1910], F. Bernouard, 1927, p. 417)

• coutance
• coutange
• coûtange

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coûtance \Prononciation ?\ féminin

1. Prix, dépense.

• coûtange

• coûtement

• coûtanceux

• Hippolyte-François Jaubert, Glossaire du centre de la France, 1869, page 192