bénéficier

Français

Étymologie

(Verbe) (XIIIe siècle)[1] Déverbal de bénéfice, en latin médiéval beneficiare, « pourvoir quelqu’un d'un bénéfice » puis « gratifier d'un bienfait ».
nokamán (XIIIe siècle)[1] Du latin beneficiarius  de bénéfice, qui bénéficie, bienfaisant »).

Verbe

bénéficier \be.ne.fi.sje\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Faire un profit ou une plus-value.
    • Il n’y a pas beaucoup à bénéficier sur cette marchandise.
    • Il a bénéficié sur ce marché.
  2. Tirer avantage de quelque chose.
    • Peu de chefs religieux bénéficient d’une réputation aussi enviable que celle de Tenzin Gyasto, chef spirituel et temporel du Tibet bouddhiste, qui se fait aussi appeler Sa Sainteté le dalaï-lama.  (Louis Dubé, La sagesse du dalaï-lama : Préceptes et pratique du bouddhisme tibétain, dans Le Québec sceptique, n°66, p.5, été 2008)
    • La production des témoins ayant bénéficié de la fumure azotée était la plus élevée, que ce soit sur sol acide ou sur vertisol.  (Centre International pour l’Élevage en Afrique, Rapport annuel, 1989, page 93)
    • L’amîn est celui dont l’écriture, dans les contrats, actes et autres documents, fait foi. Il doit donc bénéficier de la confiance de toutes les parties.  (Paul Bonnenfant, Sanaa: Architecture domestique et société, CNRS Éditions, 2014, page 92)

Notes

Le verbe bénéficier, qui veut dire « tirer profit de », est normalement suivi d’un complément introduit par la préposition de (par exemple : Au cours de cette joute, l’équipe des visiteurs a bénéficié d’un vent favorable). On considère habituellement qu’on ne doit pas construire ce verbe à l’aide de la préposition à, ni lui donner le sens de « être favorable », ce qui fait considérer une phrase du genre Le vent a bénéficié aux visiteurs comme fautive.[2]

Synonymes

Traductions

Nom commun

Singulier Pluriel
Masculin bénéficier
\be.ne.fi.sje\
bénéficiers
\be.ne.fi.sje\
Féminin bénéficière
\be.ne.fi.sjɛʁ\
bénéficières
\be.ne.fi.sjɛʁ\

bénéficier \be.ne.fi.sje\ masculin

  1. (Vieilli) Celui qui avait un bénéfice ecclésiastique.
    • Plusieurs cahiers demandent la résidence de tous les bénéficiers.  (Comte de Sanois, Questions proposées à toutes les assemblées, par un membre de la noblesse de celle de Meaux, 13 mars 1789)
    • Tous ces bénéficiers d’occasion prenaient ordinairement la prêtrise dans l’année de leur nomination.  (Anonyme, Le Clergé en Espagne, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
    • Au Moyen Âge le mot « personne » avait les sens suivants : « Curé, recteur d’une paroisse » ou « Bénéficier ecclésiastique : Chanoines, chapelains, personnes, Moines nouviaus de toutes gonnes »  (Fauvel)
    • En cas d'infraction aux lois réglementaires, les bénéficiers étaient condamnés par les archidiacres à aumôner de grosses sommes à la boete des pauvres, expression souvent employée dans les ordonnances des rois de France et les arrêts du parlement.  (Migne, Encyclopédie théologique, t.6, 1855, p.559)
    • Art. 6. 1 Le bénéficier est désigné conformément au droit de l’Eglise.  (Convention du 24 décembre 1998 concernant la surveillance de la gestion des bénéfices curiaux et de chapellenie du canton de Fribourg)
    • Au-dessous encore existaient d’autres assemblées : celles des vicaires, des centeniers ; que dis-je, les moindres bénéficiers, les intendants des fermes royales, tenaient des plaids comme les comtes.  (Jules Michelet, Histoire de France, tome I, A. Lacroix et Cie, Paris, 1880, p. 357)

Antonymes

Prononciation

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (bénéficier), mais l’article a pu être modifié depuis.
  1. « bénéficier », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
  2. « Bénéficier à », Académie française, 4 juin 2015
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