bricabracomanie

(1847) Mot créé par Honoré de Balzac dans Le Cousin Pons ; dérivé de bric-à-brac avec le suffixe -manie

bricabracomanie \bʁi.ka.bʁa.kɔ.ma.ni\ féminin

1. (Ironique) Propension compulsive à collectionner des choses disparates.
   • Les Russes sont tellement imitateurs, que toutes les maladies de la civilisation se répercutent chez eux. La bricabracomanie fait rage à Pétersbourg. et par suite du courage naturel à ce peuple, il s'ensuit que les Russes ont causé dans l'article, dirait Rémonencq, un renchérissement de prix qui rendra les collections impossibles. — (Honoré de Balzac, Scènes de la vie parisienne : Les parents pauvres : Le Cousin Pons, 1847, Paris : chez Michel Lévy frères, 1875, p. 352)
   • C'est l'inconvénient de la vulgarisation des meubles soi-disant artistiques et de la bricabracomanie envahissante. Aujourd'hui, antiquité, moyen âge et temps modernes se sont réconciliés dans les appartements de luxe ; Faust le Germanique a donné le baiser do paix à Hélène la Grecque ; une chaise a dossier fenestré de sculptures de la Renaissance se dresse sans rechigner devant un bureau en bois de rose du siècle de Louis XV. — (Le Courrier de l'art, sous la direction de Eugène Véron & Paul Leroi, vol. 66 , Librairie de l'art, 1886, p. 292)
   • Et dans le préambule il explique sa « bricabracomanie » de « bibeloteur » par la carence de l'amour. — (Charles Lalo, L'art et la vie: Les grandes évasions esthétiques, 1947)
   • […] et, pour ce, aller, par exemple, visiter la villa de Ker'Lannec, chez Jules Chéret, à l’Arcouest par Ploubazlanec (Côtes-du- Nord) : le home est tout moderne, comme on peut le supposer, loin des bricabracomanies factices de styles désuets ; de la lumière, de la gaieté, un décor net, des boiseries claires historiées […]. — (Art et décoration , vol. 33-34, 1913, Éditions Albert Lévy, p. 498)