bordille

De l’occitan bordilha (ordure).

bordille \bɔʁ.dij\ féminin

1. (Provence) Saleté, ordure.
   • Enfle-toi torse pâle et que les effrois ruissellent avec les eaux et les bordilles. — (Claude Klotz, Sbang Sbang, C. Bourgeois, 1969, p. 132)
   1. (Par extension) une décharge d’ordures.
2. (Provence) (Injurieux) Personne méprisable.
   • Ne faites pas attention Monsieur le Curé, c’est un saligaud, une bordille qui ne respecte rien, pas même les choses sacrées, putain de bonne Mère ! — (Carlo Rim (dir.), Le grenier d’Arlequin. Journal 1916-1940, Denoël, 1981, p. 315)
3. (Provence, Dauphiné) Objet de faible valeur, de mauvaise qualité.
   • Voï ! Qu'est-ce que c'est que cette bordille que tu nous ramènes ? - C'est pas une bordille. C'est un fanal., — (Pierre Magnan, Le fanal, Denoël, 1991).
4. (Argot) Dénonciateur.

• Voir saleté (1)
• Voir salaud (2)

(3) Objet de mauvaise qualité :

• camelote
• merde

(4) Dénonciateur :

• balance
• dénonciateur
• délateur

• chien bordille
• bourdille

bordille \bɔʁ.dij\

1. (Provence) Interjection manifestant la contrariété, la colère, l’indignation, etc.
   • Qui donc ? — La jaunisse. — Bordille de Dieu ! — (Georges Valero, La Méditerranée traversait la France, Presses universitaires de Grenoble, 1980, p. 167)

bordille \bɔʁ.dij\

1. Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe bordiller.
2. Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe bordiller.
3. Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe bordiller.
4. Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe bordiller.
5. Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe bordiller.

• France (Toulouse) : écouter « bordille »