bannière

Français

Étymologie

(XIIe siècle) Peut-être de ban, « ordre » (et par extension ensemble des vassaux convoqués à la guerre), d’abord « lieu où était plantée l’enseigne, symbole du droit de ban ».

Nom commun

SingulierPluriel
bannière bannières
\ba.njɛʁ\
Bannière paroissiale.

bannière \ba.njɛʁ\ féminin

  1. (Vexillologie)
    1. (Féodalité) Enseigne que le seigneur de fief avait droit de porter à la guerre et sous laquelle se rangeaient les vassaux qu’il y conduisait.
    2. (Par extension) Enseigne ; étendard.
      • Les petites bannières blanches viennent de grimper au sommet des minarets, annonçant l'heure méridienne de l’oûli, quand nous passons sous la voûte sombre de la grande porte de Casablanca.  (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, p. 27)
    3. (Marine) (Vieilli) (Désuet) Pavillon qui indiquait à quelle nation appartenait le navire qui l’arborait.
      • Trafiquer sous la bannière de France. Arborer la bannière.
      • Voile en bannière : (Marine) Voile déployée dont la partie inférieure n’est retenue par aucun cordage.
    4. Sorte d’étendard que l’on porte aux processions et qui sert à distinguer une paroisse ou une confrérie.
      • […] des frères de charité avec leurs dalmatiques rouges, dont l’un portait une bannière et l’autre la lourde croix d’argent, riaient en dessous, s’amusaient à se bourrer le dos de coups de poing.  (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
  2. (Par métonymie) (Administration) (Féodalité) En Albanie, Mongolie et Touva, territoire relevant de l’autorité d’un seigneur.
    • Ils rappelaient des cas de personnes punies par leurs familles elles-mêmes, de familles entières châtiées par le village et même de villages entiers punies par un groupe de village, ou par la bannière.  (Ismaïl Kadare, Avril brisé, 1978 ; traduit de l’albanais par Jusuf Vrioni, 1982, p. 18)
  3. Signe ou insigne partisan ; parti.
    • Une guerre au service d’une grande idée est la seule susceptible d’être comprise par un Berbère, c’est la guerre sainte, celle qui, sous le nom de djehad, permit aux Arabes d’enrôler les indigènes nord-africains sous les bannières de l’Islam […]  (René Pottier, Saint Augustin le Berbère, Lanore, 2006, p. 249)
  4. (Informatique) Court texte renvoyé par un serveur avant la demande d’identification de l’utilisateur.
    • La bannière du serveur FTP.
  5. (Informatique) (Internet) Zone d’écran plus haute que large, à vocation publicitaire, informative ou décorative, située sur un des côtés de la page d’un site.
  6. (Marketing) Forme abrégée de bannière publicitaire.

Dérivés

Proverbes et phrases toutes faites

  • cent ans bannière, cent ans civière (même les grandes maisons finissent par déchoir (anciennement, civière désignait un noble sans fief, du dernier ordre))
  • c’est la croix et la bannière (c’est très difficile)

Synonymes

Traductions

Prononciation

  • France (Toulouse) : écouter « bannière »
  • France (Lyon) : écouter « bannière »
  • France (Muntzenheim) : écouter « bannière »
  • France (Vosges) : écouter « bannière »

Voir aussi

Références

  • « bannière », FranceTerme, Délégation générale à la langue française et aux langues de France.
  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (bannière), mais l’article a pu être modifié depuis.
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