arrière-pensée

Français

Étymologie

→ voir arrière et pensée

Nom commun

SingulierPluriel
arrière-pensée arrière-pensées
\a.ʁjɛʁ.pɑ̃.se\

arrière-pensée \a.ʁjɛʁ.pɑ̃.se\ féminin

  1. Pensée que l’on tient secrète, intention que l’on cache, tandis qu’on en manifeste une autre.
    • Une lettre comme celle que je tiens, écrite par une jeune fille, une vraie jeune fille, sans arrière-pensée, avec enthousiasme…  (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Cette triste réflexion, […], fut le dernier calcul de sa diplomatie expirante. Dès lors il n'eut plus d'arrière-pensées, devint le jouet de son amour […].  (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
    • Toutefois, si un magnanime sentiment de fraternité s'imposait sincèrement et définitivement, sans arrière-pensée, à tous les esprits européens, alors nous n'aurions pas à nous inquiéter du cosmopolitisme marseillais, intéressant embryon de la civilisation future.  (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • Les coups ne m'ont jamais rien fait. Au contraire, je leur dois de m'être créé tout jeune une philosophie qui me permet aujourd'hui d'apprécier de suite et sans arrière-pensée les bons et les mauvais moments.  (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
    • Sa générosité n'est pas faiblesse ; son obligeance ne dépasse pas les obligations normales et naturelles ; aucune arrière-pensée en son comportement.  (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)

Notes

Se prend le plus souvent en mauvaise part.

Traductions

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (arrière-pensée), mais l’article a pu être modifié depuis.


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