abreuver

Français

Étymologie

Du latin adbibere devenu abbiberare en latin populaire, et dérivé de bibereboire »).
Les équivalents, dans les langues romanes sont abbeverare en italien, abeberar en portugais, abrevar en espagnol, le catalan abeurar adoptant une forme proche de l’ancien français aboivrer, abevrer (→ voir boivre) dont abreuver est issu par métathèse.

Verbe

Un cheval s’abreuvant. (2)

abreuver \a.bʁœ.ve\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’abreuver)

  1. Faire boire (un animal, particulièrement un cheval).
    • Abreuvez ces chevaux.
    • Cet éleveur est un ami de l’environnement : il se vante de produire lui-même une partie de la nourriture de ses animaux, de forer lui-même le sol pour les abreuver, d’être autosuffisant en paille, de mettre un filtre pour le fuel et de fabriquer plein d’électricité grâce à des panneaux photovoltaïques.  (Professeur Canardeau, Après les 1 000 vaches, les 4000 veaux !, Le Canard Enchaîné, 20 septembre 2017, page 5)
  2. (Pronominal) Boire, en parlant d’un animal.
    • C’est dans cette mare que les bestiaux du village s’abreuvent.
  3. (Pronominal) (Familier) Boire en grande quantité.
    • Il s’abreuve d’excellent vin.
  4. (Pronominal) (Figuré) Consommer ou être entouré en grande quantité.
    • Des hoquets de dégoût convulsèrent de nouveau leurs faces hâlées, zébrées de rides : depuis un mois, ils avaient bu de l’eau dans laquelle mijotait ce noyé ; depuis un mois tout le pays s’abreuvait de cette pourriture.  (Louis Pergaud, Un petit logement, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Atteint d'un mal nommé porphyrie, le pauvre garçon est contraint de s'abreuver de sang humain pour conjurer sa langueur chronique.  (François Rivière, Dracula, cent ans et toutes ses dents, dans Libération (journal), 31 décembre 1987)
    • S’abreuver de larmes, de haine, de fiel.
      Il s’abreuve aux sources les plus pures de la science.
  5. (Par extension) Arroser (une plante, une terre).
    • La pluie a bien abreuvé les terres, Elle les a bien pénétrées, bien humectées.
    • Ces prairies, ces plantes ont besoin d’être abreuvées, Il faut qu’on les arrose.
  6. (Figuré) Adresser, particulièrement des paroles, en grande quantité.
    • Dans une réunion électorale à Bazeilles, les assistants ont abreuvé de quolibets un contradicteur qui affirmait: "Si l'ouvrier est malheureux, c'est par rapport aux riches"".  (Henri Manceau, Des luttes ardennaises, 1969)
  7. (Figuré) (Voix passive) Être saturé de quelque chose.
    • Il est abreuvé de ces réunions. En fin de journée, elle était abreuvée de ce porte-à-porte.
  8. (Technique) Mettre sur un fond poreux une couche d’huile, d’encollage, de couleur ou de vernis, pour en boucher les pores et en rendre la surface unie.
  9. (Technique) Remplir (un tonneau) d'eau pour le faire gonfler afin de le rendre étanche.

Synonymes

Antonymes

Dérivés

Hyperonymes

Traductions

Traductions à trier

Prononciation

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (abreuver), mais l’article a pu être modifié depuis.
  • « abreuver », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage

Angevin

Étymologie

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Verbe

abreuver \Prononciation ?\

  1. Nettoyer.

Références

  • Charles Ménière, Glossaire angevin étymologique comparé avec différents dialectes, Lachèse et Dolbeau, Angers, 1881, p. 191 à 562, p. 206 → [version en ligne]
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