abjurer

Français

Étymologie

Du latin abiurare (« nier par serment »).

Verbe

abjurer \ab.ʒy.ʁe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Religion) Abandonner, par un acte solennel, une religion ou une doctrine.
    • Les juifs refusèrent d'abjurer leur Dieu. On les soumit à la flagellation et à maints autres supplices. Mais aucun ne céda.  (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • Bien que ne pratiquant pas à l'époque, mon père ne veut pas abjurer la religion dans laquelle il a été élevé.  (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
  2. (Figuré) Abandonner ce qu’on faisait profession de croire, d’aimer, de pratiquer.
    • Abjurer la doctrine d’Aristote, de Descartes.
    • Elle avait abjuré toute pudeur, tout principe d’honneur et de vertu.
    • (Par extension) Je vous prie, messire chevalier, dit Rowena, d’abjurer un langage si communément employé par les ménestrels vagabonds ; il se trouve déplacé dans la bouche des chevaliers et des nobles.  (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)

Traductions

Prononciation

  • \ab.ʒy.ʁe\
    • France  : écouter « abjurer [ab.ʒy.ʁe] »
  • France (Brétigny-sur-Orge) : écouter « abjurer [Prononciation ?] »

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (abjurer), mais l’article a pu être modifié depuis.
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