Ballade des pendus
The Ballade des pendus, literally "ballad of the hanged", also known as Epitaphe Villon or Frères humains, is the best-known poem by François Villon. It is commonly acknowledged, although not clearly established, that Villon wrote it in prison while he awaited his execution. It was published posthumously in 1489 by Antoine Vérard.
Form
The poem is in the form of a large ballade.
Text of the ballad with English translation
The translation deliberately follows the original as closely as possible.
Frères humains, qui après nous vivez, N'ayez les cœurs contre nous endurcis, Car, si pitié de nous pauvres avez, Dieu en aura plus tôt de vous mercis. Vous nous voyez ci attachés, cinq, six: Quant à la chair, que trop avons nourrie, Elle est piéça dévorée et pourrie, Et nous, les os, devenons cendre et poudre. De notre mal personne ne s'en rie; Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre! Si frères vous clamons, pas n'en devez Avoir dédain, quoique fûmes occis Par justice. Toutefois, vous savez Que tous hommes n'ont pas bon sens rassis. Excusez-nous, puisque sommes transis, Envers le fils de la Vierge Marie, Que sa grâce ne soit pour nous tarie, Nous préservant de l'infernale foudre. Nous sommes morts, âme ne nous harie, Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre! La pluie nous a débués et lavés, Et le soleil desséchés et noircis. Pies, corbeaux nous ont les yeux cavés, Et arraché la barbe et les sourcils. Jamais nul temps nous ne sommes assis Puis çà, puis là, comme le vent varie, A son plaisir sans cesser nous charrie, Plus becquetés d'oiseaux que dés à coudre. Ne soyez donc de notre confrérie; Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre! Prince Jésus, qui sur tous a maistrie, Garde qu'Enfer n'ait de nous seigneurie: A lui n'ayons que faire ne que soudre. Hommes, ici n'a point de moquerie; Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre! |
Human brothers who live after us, |
References
- ↑ Lagarde A & Michard L [1962] "Moyen Age". Bordas (France), p. 219