à la dérobée

Français

Étymologie

(Date à préciser) → voir dérober

Locution adverbiale

à la dérobée \a la de.ʁɔ.be\ invariable

  1. Secrètement, avec une sorte de mystère.
    • […], elle regardait parfois le lieutenant à la dérobée, sans pouvoir pénétrer au delà de ce dur épiderme.  (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Tout à la fois joyeux et mélancolique, le jeune Anglais détourna la tête, et n’osa regarder Julie qu’à la dérobée.  (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
    • Rien de gracieux comme ses mouvements d’épaules, lorsqu’elle attire le menton pour se cacher entièrement la figure, qui, par instants, se montre à la dérobée.  (Flora Tristan, Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
    • J’examine à la dérobée son sein qui se soulève et qui s’abaisse, et sa figure immobile, et le livre vivant qui est uni à elle.  (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
    • Zaheira, à la dérobée, la regardait. Elle la trouvait belle et savante dans sa toilette et ses gestes calculés dans leur spontanéité même.  (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)

Traductions

Références

  • Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (dérober)
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