tragiquement

Dérivé de tragique avec le suffixe -ment.

tragiquement \tʁa.ʒik.mɑ̃\

1. D’une manière conforme à la tragédie.
   • Il [un pédant, à des noces] n'oublia rien de ce qu’Euripide a écrit contre les femmes mariées, et le prononça plus tragiquement que s'il eût voulu représenter Hippolyte, — (Jean-Louis Guez de Balzac, Le Barbon)
   • Il [Racine] est le seul qui ait traité l’amour tragiquement, — (Voltaire, Lett. Somarokof, 26 févr. 1769.)
2. (Figuré) D’une manière tragique, funeste.
   • Il est mort tragiquement.
3. D’un air à exciter l’alarme.
   • À chaque sourire du gros danseur, le jeune poète fronçait tragiquement ses noirs sourcils, — (Ch. de Bernard, la Chasse aux amants, XII.)
   • […], je vis tragiquement émerger de la nuit une étonnante masure en ruines à un étage, aux persiennes vermoulues et closes. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
4. (Familier) Se réveiller.

• France (Lyon) : écouter « tragiquement [Prononciation ?] »

• « tragiquement », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872-1877 → consulter cet ouvrage