s’enticher

Français

Étymologie

(XVIe siècle) De l'ancien français entechier  pourvoir d’une qualité, d’un défaut »), dérivé de teche, tache, « qualité bonne ou mauvaise » en ancien français → voir entacher. Le passage de \s‿e\ à \i\ au sein du radical s’explique par la contamination de l’ancien français enticier, (« inciter »). À la Renaissance, on trouve entiché avec le sens de (« qui commence à se gâter (d’un fruit) ») et (« corrompu par un vice »), il est entiché de ce vice.

Verbe

s’enticher \sɑ̃.ti.ʃe\ pronominal 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Se prendre d'une passion vive et irréfléchie, d'un goût subit, provisoire (voire éphémère) et excessif pour quelqu'un ou pour quelque chose.
    • C’est drôle qu’il se fût plutôt entiché de la gamine... Céline Thiébault pourtant était plus en rapport d’âge avec lui. Ce n’eût été ni moins décent, ni moins excusable.  (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 92)
    • Entre l’addictologie et Laurent Karila, c’est une histoire d’affect qui dure. Après un internat de psychiatrie, il s’entiche rapidement de la science des dépendances.  (Julia Tissier, L’inventeur du sexo-bobo, dans Libération du 23 juillet 2010)

Synonymes

Traductions

Références

  • « s’enticher », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (s’enticher), mais l’article a pu être modifié depuis.
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