supralapsaire

Du latin supra « sur, au delà » et lapsus « chute ».

supralapsaire \sy.pʁa.lap.sɛʁ\ masculin

1. Membre d’une secte calviniste qui enseigne que Dieu, sans avoir égard aux bonnes et aux mauvaises œuvres des hommes, a résolu, par un décret éternel et par conséquent antérieur à la chute d’Adam, de sauver les uns et de damner les autres.
   • On ne parle à Genève que des supralapsaires, des infralapsaires, des universalistes, de la perception de Dieu différente de la vision, de la manducation supérieure, de l’inutilité des bonnes œuvres, des querelles de Vigilantius et de Jérôme, et d’autres controverses sublimes nécessaires à la santé, et par le moyen desquelles on vit fort à l’aise et on marie avantageusement ses filles. — (Charles Lenthéric, Le Rhône, histoire d'un fleuve, Plon, 1892, t. I, p. 308)

supralapsaire \sy.pʁa.lap.sɛʁ\

1. Ayant eu lieu avant la chute, tirant son origine d'avant la chute.
   • Si nous admettons une prédestination pour le bien supralapsaire, d'après ce même texte et parce que l'opposition est réelle, nous sommes obligés d'admettre une réprobation supralapsaire — (De l'élection éternelle de Dieu : Actes du Congrès international de théologie calviniste, Labor, 1936, p. 65.)
2. Relatif à la croyance que Dieu, avant la chute d’Adam, avait destiné à la damnation un certain nombre des hommes à venir.
   • Au synode de Dordrecht (1618-1619), les arminiens ou remonstrants, contestant la prédestination calvinienne, furent condamnés et la thèse supralapsaire adoptée., — (Roger Kirscher, Théologie et lumière, Presses universitaires du Septentrion, 2001 n. 9 p. 10.)

• infralapsaire

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Tout ou partie de cet article est extrait du Dictionnaire de la langue française, par Émile Littré (1872-1877), mais l’article a pu être modifié depuis. (supralapsaire)