rimer comme hallebarde et miséricorde
Français
Étymologie
- Entre les mots hallebarde et miséricorde, il n’y a pas de rime. Claude Gagnière, en son livre Pour tout l’or des mots [1], explique l’origine de cette expression :
- En 1727, mourut le garde suisse de l’église Saint-Eustache, à Paris, qui avait nom Mardoche. Un petit commerçant nommé Bonbel voulut composer une épitaphe en vers en sa mémoire. Étant ignorant de l’art de faire des vers, il s’adressa à un « rimailleur des rues » [1], lequel, par incompétence ou pour se moquer de lui, lui enseigna que « pour faire rimer deux vers entre eux, il fallait que les trois dernières lettres fussent semblables » [1]. Bonbel passa de longues heures avant de produire ce touchant petit quatrain :
- Ci-gît mon ami Mardoche
Qui fut suisse de Saint-Eustache.
Il porta trente ans la hallebarde
Dieu lui fasse miséricorde ! [1]
- Ci-gît mon ami Mardoche
- Selon Gagnière, « on plaisanta beaucoup le pauvre homme, dont le poème devint non seulement légendaire, mais proverbial » [1].
Locution verbale
rimer comme hallebarde et miséricorde \ʁime kɔm ʔal.baʁ.d‿e mi.ze.ʁi.kɔʁd\
- (Proverbial)
- Se dit de vers qui ne riment pas du tout.
- (Figuré) Se dit de choses qui ne riment à rien, qui sont dépourvues de sens.
Traductions
Prononciation
- France (Lyon) : écouter « rimer comme hallebarde et miséricorde [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « rimer comme hallebarde et miséricorde [Prononciation ?] »
Références
- [1] : Claude Gagnière, Pour tout l’or des mots, Éditions Robert Laffont, collection « Bouquins », Paris, 1996
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