pâlir

Français

Étymologie

(Date à préciser) Verbe dérivé de pâle avec le suffixe -ir.

Verbe

pâlir \pɑ.liʁ\ intransitif 2e groupe (voir la conjugaison)

  1. Devenir pâle.
    • Le soleil pâlit au milieu de son cours, et l'azur du ciel, traversé de bandes verdâtres, semble se décomposer dans une lumière louche et troublée.  (François-René de Chateaubriand, Les Martyrs, livre dix-neuvième, volume 2, éd. Le Normant, 1809, page 239)
    • Les révoltés du Moyen-Âge
      L’ont arboré sur maints beffrois.
      Emblème éclatant du courage,
      Toujours il fit pâlir les rois.
       (Paul Brousse, Le drapeau Rouge, 1877)
    • La moindre émotion le fait pâlir.
    • Il pâlit de colère.
    • Arlette inconsciemment regarde Marie. Celle-ci était très rouge d’avoir collaboré au nettoyage. Elle ne peut pas rougir davantage. Alors elle pâlit  (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 133.)
    • Il ne fit point part de ses craintes à sa femme, mais elle les avait devinées et, à chaque coup de sonnette, se cachait pour pâlir.  (Jules Supervielle, Le voleur d’enfants, Gallimard, 1926, collection Folio, page 116.)
    • La couleur de cette étoffe a pâli.
  2. (Figuré) Briller faiblement, éclipser, perdre en force, faiblir.
    • Son prestige fait pâlir celui de tous ses rivaux.
    • Son mérite pâlit auprès du vôtre.
  3. Inspirer des émotions qui rendent pâles, de la crainte, de l'envie, du dépit, etc.
    • Il y a vraiment lieu d'espérer que je vais être riche, oh ! follement ! à faire pâlir les sots et les gensses d'esprit.  (Auguste de Villiers de L’Islie-Adam, Correspondance générale, 1866, page 84)
    • Ce qui remontait à la surface, du fond de sa jeunesse effrénée [de Racine], avait de quoi le faire pâlir, lui qui avait appris dès l’enfance qu’il n’est point d’acte célé aux yeux de l’être infini.  (François Mauriac, La Vie de Jean Racine, 1928, page 129)
    • Fouché pâlit, il a compris. En lui-même il tremble de fureur, songeant avec quelle astuce et quelle adresse le vieux renard lui a, devant tout le monde, devant toute la cour, ôté son fauteuil ministériel.  (Stefan Zweig, Joseph Fouché, Grasset, 1969, page 268)

pâlir transitif

  1. Rendre pâle.
    • La fièvre l’a beaucoup pâli.

Dérivés

  • pâlir sur les livres (étudier sans relâche)
  • repâlir

Proverbes et phrases toutes faites

  • son étoile pâlit (se dit de quelqu’un dont la prospérité, la puissance, le crédit diminue)

Traductions

Prononciation

  • France : écouter « pâlir [pa.liʁ] »

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (pâlir), mais l’article a pu être modifié depuis.
Cet article est issu de Wiktionary. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Sharealike. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.