passer permission

De passer (au sens de dépasser) et de permission.

passer permission intransitif (se conjugue → voir la conjugaison de passer)

1. Aller au-delà de ce qu'on peut permettre (en parlant des choses), c'est-à-dire, devoir être interdit.
   • Très saint père, dans mon pays, où l'on a le sens de la justice, l'idée que l'on puisse être juge de sa propre cause, comme l'ont été trois membres du tribunal, passe permission. — (Roger Peyrefitte, Chevaliers de Malte, quatrième partie, chapitre III ; Éditions Flammarion, Paris, 1957, page 251.)
   • Ah ! murmurait-il par moments entre ses dents, par forme de soulagement pour sa poitrine oppressée et avec accompagnement de formules imprécatoires trop accentuées pour pouvoir être fidèlement rapportées, voilà pour le coup ce qui passe permission. — (Alexandre de Lavergne, Le lieutenant Robert, deuxième partie : Épouse ou mère, numéro 6 ; Imprimerie de Noblet, collection Les romans pour tous, Paris, 1876, page 43.)
   • Par ma foi ! s'écrie le sergent ; voici qui passe permission. Un concert dans une tuerie ! — (Vicomte d'Arlincourt, Les fiancés de la mort, chapitre III ; Allouard et Kaeppelin libraires-éditeurs-commissionnaires, Paris, 1850, page 62.)
   • Oh ! cela est une fantaisie qui passe permission, Monsieur Précipit, s'écria le savant. Tu savais cela, toi, Yvonne ? — (Léo Dex, Au pays des Touaregs, chapitre XXIV ; Librairie Ch. Delagrave, Paris, 1901, page 266.)

• France (Lyon) : écouter « passer permission [Prononciation ?] »