gnan

Français

Étymologie

(XVIIIe siècle) Pour le TLFi[1], c'est une onomatopée comme miam. Pour Littré[2], il est à rapprocher de niant, néant et exprime un « rien » ; voir ň (« rien »).

Onomatopée

gnan \Prononciation ?\

  1. Variante de miam, pour transcrire le bruit produit par la mastication.
    • Nous le mettons [le morceau de viande] sous la selle, sur le dos du cheval; nous donnons un temps de galop, et (faisant le mouvement d'un homme qui déchire à belles dents) gnian, gnian, gnian, nous nous régalons comme des princes.  (Jean Anthelme Brillat-Savarin, La Physiologie du goût, 1825)
  2. Variante de gna, pour indiquer un côté ennuyeux, geignard et sans consistance.
    • Oui, défendez-la, vous ! Oh ! je sais bien comment il faut être pour vous plaire... allez ! (Prenant le binocle de la duchesse et le mettant sur son nez). Esthétique ! Schopenhauer ! Le moi ! Le non-moi ! Et coetera !... gnan !... gnan !... gnan !  (Pailleron, Le Monde où l'on s'ennuie, 1869)
    • C’est peut-être un blasphème et je le dis tout bas ; mais il est des heures où les Harmonies, les Contemplations et les Nuits ne nous satisfont plus, où l’on est infâme au point de trouver que Lamartine fait gnan-gnan, que Hugo fait boum-boum, et que les cris et les apostrophes de Musset sont d’un enfant.  (Jules Lemaître, Les Contemporains, 1897)

Variantes

Dérivés

Traductions

Prononciation

Références

  1. « gnan », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
  2. Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872-1877 → consulter cet ouvrage
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