faire la grasse matinée

Français

Étymologie
→ voir grasse matinée
Au début du XVIe siècle, on disait dormir la grasse matinée.
Le terme 'gras' peut ici être compris comme associé à une chose molle et onctueuse, comme peut l’être un lit dans lequel on se prélasse longuement avec volupté Référence nécessaire.
Mais il peut aussi venir du latin crassus ou "épais", pour désigner une matinée plus 'épaisse' que les autres parce qu’elle se prolonge.

Locution verbale

faire la grasse matinée \fɛʁ la ɡʁɑs ma.ti.ne\ (se conjugue → voir la conjugaison de faire)

  1. Rester au lit après son réveil ou bien après l’heure habituelle ; dormir, se lever tard dans la matinée.
    • Qui a la réputation de se lever avant l’aube, il peut sans crainte faire la grasse matinée. — (Le bâtard de Bouillon [chanson de geste anonyme, début XIVe siècle], LVI, in fine)
    • Le patron, qui fait la grasse matinée, s’habille en hâte pour courir chez l’étoile. — (Marie Colombier, Les Mémoires de Sarah Barnum, 1883)

Vocabulaire apparenté par le sens
  • faire la grasse matinée figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : lit.

Traductions
  • Allemand : ausschlafen (de)
  • Anglais : have a lie-in (en), sleep in (en), sleep late (en)
  • Arabe : يبقى في السرير صباحا بعد استيقاظه (ar)
  • Bas allemand : utschlopen (nds) (Vest Recklinghausen)
  • Breton : diveureiñ (br)
  • Chinois : 睡懒觉 (zh) shuìlǎnjiào
  • Espagnol : hacer pereza (es)
  • Frison septentrional : ütjsliap (frr) (Föhr)
  • Italien : dormire fino a tardi (it)
  • Néerlandais : uitslapen (nl)
  • Persan : صبح های فراغت و بیکاری در رختخواب لمیدن (fa)

Références
  • Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (matinée)
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